Les maisons de retraite n'ont plus la cote

	Les conditions de vie dans les maisons de retraite sont loin d'être optimales, estiment les Français selon ce sondage TNS-Sofres
"Coût moyen : 1500 euros par mois"

Les maisons de retraite n'ont plus la cote et pourtant, elles ne désemplissent pas. C'est le paradoxe des années 2000. Selon le sondage TNS-Sofres réalisé les 11 et 12 avril, pas moins de 49% des Français ont une mauvaise image des maisons de retraite. La canicule de 2003, qui a fait des milliers de morts, et de récentes affaires de maltraitance sont sans doute pour quelque chose dans cette baisse de confiance notable. En effet, en 2005, ils n'étaient que 38% à se montrer méfiants vis-à-vis des maisons de retraite.

Pas assez de places

Près de huit Français sur dix affirment qu'on y place ses parents à contrecœur. Ils sont 86% à considérer qu'il n'y a pas suffisamment de places dans ces établissements. Une situation qui devrait persister : on compte aujourd'hui plus d'un million de Français de plus de 85 ans et ce chiffre devrait doubler d'ici dix ans.

Trop cher

Autre grief : le coût très élevé des séjours en maison de retraite. Il faut compter en moyenne 1500 euros par mois et par résident, soit plus que la pension moyenne d'un retraité. En région parisienne, ce coût moyen grimpe entre 1900 € et 2300 €, pour des établissements publics. Même si la sécurité sociale finance une partie de ce coût, la charge pour les familles reste très lourde. Pourtant, toujours selon le sondage TNS-Sofres, 52% des Français se disent favorables à un financement individuel de la dépendance, contre 32% qui souhaitent augmenter la prise en charge de cette dépendance grâce à la solidarité nationale.

En parler

Autre problème ressenti par les Français : le manque de communication autour de la prise en charge des personnes âgées. Pour 71% d'entre eux, ce sujet n'est pas suffisamment abordé (+ 8 points par rapport à 2005), alors qu'il s'agit de l'une des problématiques importantes des prochaines années. De même, près de 60% des personnes interrogées estiment être mal informées sur les dispositifs d'aide et de prise en charge existants.

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