Contrefaçon de médicaments : la vigilance s'impose

	Dix pour cent des médicaments qui circulent dans le monde seraient contrefaits.
"Aucun cas de contrefaçon n'a été repéré dans les officines françaises"

Dix pour cent. C'est la proportion de contrefaçons dans le commerce mondial de médicaments. La mondialisation et l'Internet aidant, l'immense majorité de la planète est touchée par cette pratique frauduleuse, risquée pour la santé. "Un médicament contrefait peut présenter une composition différente de celle du médicament d'origine : absence, surdosage, sous-dosage en principe actif ou présence de substances toxiques, expose un dépliant conçu à l'intention des consommateurs. Ainsi, le médicament peut être inactif, donc inefficace pour vous soigner. Il risque aussi d'être toxique, donc dangereux pour votre santé."

Vente par correspondance : prudence !

En France, aucun cas de contrefaçon de médicament n'a été notifié dans le circuit pharmaceutique. Mais nombre de pays européens sont touchés par cette fraude et les douanes françaises interceptent régulièrement des colis en transit. Et surtout, l'explosion des ventes de médicaments sur Internet a permis la vente de médicaments contrefaits à large échelle. "A ce jour, la vente de médicaments par correspondance n'est pas autorisée en France, rappelle le dépliant. Beaucoup de ces médicaments disponibles sur Internet sont des produits contrefaits, certains sont des copies de produits qui ne sont même pas autorisés en France." Les médicaments ne sont jamais anodins. C'est pourquoi ils doivent être prescrits par un médecin.

Un guide et un dépliant

Pour lutter, l'Afssaps et l'Ordre des pharmaciens ont donc édité un guide à l'usage des 72000 pharmaciens de l'hexagone. La plaquette explique comment reconnaître un médicament contrefait et quelle procédure suivre si tel était le cas. Des dépliants d'information pour les patients sont également disponibles dans les pharmacies. Ils les mettent en garde contre les risques d'un achat de médicaments sur Internet et les incitent à solliciter l'avis de leur pharmacien en cas de doute.

Communiqué de presse de l'Afssaps et de l'Ordre des pharmaciens

Le dépliant destiné aux patients