Santé
Les antidouleurs, à consommer avec modération
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Aspirine, ibuprofène, anti-inflammatoires : beaucoup sont vendus sans ordonnance. Résultat : l'automédication est la règle et elle n'est pas sans danger... (20 avril 2004) |
Ces médicaments couramment utilisés Il existe plusieurs types d'antalgiques. Ceux que nous connaissons le mieux sont l'aspirine et le paracétamol. Les anti-inflammatoires, eux, sont plus largement appelés AINS, pour anti-inflammatoire non stéroïdien. Grossièrement, leur mode d'action est le suivant : ils bloquent les effets de la cyclo-oxygénase (COX), une enzyme qui intervient dans la fièvre et l'inflammation. Résultat, ils nous soulagent de nos douleurs quotidiennes d'intensité modérée, comme les maux de tête, de dent, le mal de dos etc... L'aspirine et l'ibuprofène sont indiqués contre la fièvre de l'adulte tandis que le paracétamol est davantage recommandé pour les enfants. Pour traiter les inflammations, on a plutôt recours à des anti-inflammatoires qui sont souvent dérivés de la cortisone et donc soumis à prescription. La douleur intense, elle, est traitée par des dérivés de morphine. Voici en tout cas, le tableau comparatif de 3 produits en vente libre :
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Paracétamol
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Aspirine
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Ibuprofène
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Contre
la douleur
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Efficace
pour les douleurs peu intenses. Agit plus longtemps
que l'aspirine (6 à 8 heures)
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Comme
le paracétamol, mais agit environ 4 heures
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Efficace,
il
agit pendant 4 à 6 heures
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Contre
la fièvre
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Agit
un peu moins que l'aspirine. Est plutôt
indiqué chez les enfants
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Efficace,
mais chez l'adulte uniquement
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Efficace
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Contre
l'inflam-mation
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Non
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Oui,
mais à fortes doses (3g par jour pour un
adulte)
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Oui,
mais faiblement
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Ne pas en abuser... Nous sommes de plus en plus victimes de notre automédication d'antidouleur. Selon le FDA, les autorités sanitaires américaines, ce sont plus de 56 000 hospitalisations par an qui seraient dues à des overdoses de paracétamol. Et près de 100 décès lui seraient attribuables. En conséquence, les autorités américaines ont lancé une campagne d'information sur les risques d'abus de ce type de médicament. Les antidouleurs sont en effet à doser avec attention. Sans compter que de nombreux médicaments contiennent du paracétamol sans que l'on ne s'en aperçoive : sa présence n'est parfois indiquée que sur la notice et non sur la boîte du médicament elle-même. Il est donc, une fois de plus, conseillé de lire systématiquement les notices et de contacter son médecin traitant en cas d'hésitation. Rappelons également qu'il est formellement contre-indiqué de prendre des antidouleurs à partir du sixième mois de grossesse.
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