Qui dit plaisir, dit envie de renouveler l'expérience pour ressentir à nouveau cette sensation de bien-être. Si l'usage se répète, le produit psychotrope va modifier de manière plus ou moins durable l'équilibre cérébral.
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A terme, la substance psycho-active va modifier l'équilibre cérébral, à l'origine du phénomène de dépendance. ©
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A terme, le cerveau va s'adapter à ce nouvel équilibre. Et, c'est cette adaptabilité qui est à l'origine de la dépendance.
Définition de la dépendance
C'est le besoin irrépressible et obsessionnel pour un produit psychoactif au point d'en ressentir fortement le manque si ce désir n'est pas assouvi. La dépendance peut être physique et/ou psychique. Selon l'OMS, l'addiction se manifeste par un certain nombre de symptômes :
» Incapacité à résister au besoin d'en consommer.
» Apparition de symptômes de manque pour la drogue dès que l'on cesse d'y avoir accès (syndrome de sevrage).
» Tendance à augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets (phénomène de tolérance).
» Beaucoup de temps est passé à se procurer la drogue, à sa consommation et à la récupération de ses effets.
» L'usage de la drogue est maintenu, malgré des conséquences néfastes sur la vie quotidienne (physiques, psychologiques, sociales et émotives...).
Un pouvoir addictif variable
Toutes les drogues n'induisent pas une dépendance physique et/ou psychique. En outre, toutes n'ont pas le même pouvoir addictif. Bien qu'il soit difficile d'établir un classement, l'héroïne tient le haut du tableau. Plus de 70 % des toxicomanes présents dans les structures de prise en charge sont dépendants à l'héroïne.
Inégaux face à la dépendance ?
Pour autant, il est difficile de faire un classement du pouvoir addictif des drogues. Car, l'intensité de la dépendance se heurte aux variabilités individuelles (vécu, résistance
) mais aussi à l'environnement. Autrement dit, pour un même produit, les pouvoirs addictifs sont plus ou moins importants.