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ON EN PARLE
 
Mars 2007

Endométriose : une maladie mystérieuse

Du 5 au 11 mars, se déroule la 3ème semaine européenne de la prévention et de l'information sur l'endométriose. Occasion de revenir sur cette maladie gynécologique méconnue qui touche pourtant 1 femme sur 10.
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Vous n'avez jamais entendu parler de l'endométriose ? Rien d'étonnant. Cette maladie gynécologique, qui touche 1 femme menstruée sur 10, est largement méconnue du grand public. Pourtant, c'est l'une des premières causes d'infertilité chez la femme.

30 à 40 % des femmes atteintes d'endométriose souffrent d'infertilité. Photo ©

Profitons donc, de cette 3ème semaine européenne de la prévention et de l'information sur l'endométriose qui se déroule cette semaine pour faire toute la lumière sur cette sombre maladie.

Une colonisation dangereuse

L'endométriose vient du mot endomètre, soit la muqueuse qui tapisse la paroi interne de l'utérus. Chez une femme atteinte, ce tissu vient coloniser d'autres organes : des plus proches de l'utérus (vagin, ovaires, trompes) aux plus éloignés (vessie, intestin, rectum…). A la manière de l'endomètre normal qui répond aux fluctuations du cycle menstruel, ces fragments de muqueuse s'épaississent, se congestionnent et saignent au moment des règles. Mais à l'inverse des menstruations évacuées par le vagin, ces saignements s'accumulent et irritent le tissu colonisé. Cette hémorragie peut alors créer des lésions, des adhérences et des kystes douloureux.

Un sacré retard de diagnostic

Comment savoir si l'on est atteint d'endométriose ? Une question ardue tant la palette de symptômes est large. Premier signe : des douleurs au bas-ventre, notamment au moment des règles (avant, pendant ou quelques jours après). Un symptôme difficile à relier avec la maladie tant le fait de souffrir au moment des règles, est considéré, à tort, comme normal dans l'esprit de nombreuses femmes. D'autres signes, peu parlants et non spécifiques à l'endométriose, comme la fatigue, des troubles digestifs, des douleurs pendant les rapports sexuels ou la défécation peuvent annoncer la maladie. Mais là encore, tout dépend du tissu colonisé. Pis, ces symptômes peuvent être ponctuels ou chroniques. Parfois même totalement absents. Conséquence, on déplore un retard d'environ 5 ans entre le moment où la femme est touchée et la pose du diagnostic. C'est dire si l'information sur l'endométriose est primordiale.

L'intérêt de la consultation gynécologique

Retenez que la seule présence de douleurs pelviennes justifie une consultation chez un gynécologue. En effet, un simple examen au spéculum peut suffire pour mettre en évidence les lésions. Si un doute subsiste, le médecin procédera à des examens plus poussés afin de visualiser les adhérences (échographie, coelioscopie, IRM…).

Si le diagnostic est confirmé, un traitement médicamenteux ou chirurgical vous sera proposé. Le premier consiste à stopper les fluctuations hormonales en créant une "ménopause artificielle" grâce à des progestatifs ou des analogues Gn-Rh. Quant à l'option chirurgicale, elle vise à retirer les adhérences d'endométriose sur les tissus colonisés. Ces thérapeutiques ont prouvé leur efficacité. Il ne reste plus qu'à mieux sensibiliser les femmes à cette maladie.


En savoir plus EndoFrance, association française de lutte contre l'endométriose.


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