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ON EN PARLE
 
Mai 2006

Chikungunya : le point à l'arrivée de l'hiver austral

L'hiver austral arrive sur l'île de la Réunion et annonce un net recul de l'épidémie. Est-ce la fin de celle-ci toutefois ? Quelles précautions pour les voyageurs ? Et quelle est la situation en métropole ?
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Sur l'île de la Réunion, soulagement ou vigilance ?

De fait l'épidémie est en net ralentissement. Après avoir atteint un pic dans la semaine du 6 au 12 février, la tendance du nombre de nouveaux cas est depuis à la baisse.

Ce ralentissement est expliqué par les efforts de démoustication et par l'arrivée de l'hiver sur l'île de la Réunion. Les réunionnais peuvent être soulagés.

Cependant, comme l'a indiqué le ministre de l'Outre Mer, François Baroin en visite sur l'île le 17 mai, il faut rester "vigilant". En l'absence de traitement et de vaccin, certains redoutent en effet une éventuelle recrudescence dès octobre-novembre.

Par ailleurs, il est difficile de faire des prévisions en raison du climat qui peut à tout moment modifier l'activité des moustiques, notamment en cas de fortes pluies.

Les personnes atteintes de chikungunya ne sont pas contagieuses. Seul le moustique Aedes peut transmettre le virus. Photo © Cdc

Quelles précautions sur place, et pour les voyageurs ?

Faute de traitement, les réunionnais ont adopté des mesures de protection au quotidien. Elles visent avant tout à les protéger des piqûres de moustique et à détruire les gîtes larvaires autour des habitations, notamment dans les eaux stagnantes.

Il faut rappeler que les personnes atteintes de chikungunya ne sont pas contagieuses entre elles, ni par contact, ni par le biais de postillons. Seul le moustique de type Aedes peut transmettre la maladie.

Et contre les piqûres, il existe multiples mesures de protection : spray et crèmes, diffuseurs électriques, serpentins, vêtements longs et moustiquaires…

Concernant les voyageurs qui partent vers une région touchée par l'épidémie (Océan Indien), ils doivent suivre les recommandations du Ministère de la Santé :

» Porter des vêtements amples et long couvrant les bras et les jambes jusqu'aux chevilles, en particulier en début et fin de journée, lorsque les moustiques sont les plus actifs.

» Imprégner les vêtements avec un produit insecticide spécial pour tissu, notamment dans les zones de prolifération intense des moustiques.

» Utiliser des répulsifs sur les zones de la peau découvertes.

» Utiliser des moustiquaires, des diffuseurs électriques à l'intérieur des maisons et des "bandeaux collants" imprégnés d'insecticide et fixés au plafond. Les femmes enceintes et les personnes fragiles quant à elles, doivent consulter leur médecin traitant avant de faire le voyage pour discuter des bénéfices et des risques.

Quels risques en métropole ?

Si c'est l'hiver à la Réunion, en métropole l'été arrive. Le moustique vecteur du chikungunya est attentivement "pisté" par l'Institut national de veille sanitaire (Invs). Entre avril 2005 et mars 2006, 376 cas importés de chikungunya ont été identifiés. Les pics les plus importants ont coïncidé avec les pics d'épidémie à la Réunion et avec les vacances de la métropole. Ces cas ont concerné principalement la région parisienne et le Sud-Est.

Cependant, selon l'Institut national de veille sanitaire, l'éventualité d'une transmission d'une épidémie est très improbable en France métropolitaine. D'une part, elle est en perte de vitesse à la Réunion. D'autre part, pour que la maladie puisse se diffuser via ce moustique, il faudrait des conditions climatiques particulières de chaleur et d'humidité, semblables à celles de la Réunion.

En savoir plus : L'Institut national de veille sanitaire | Observtoire régional
de la santé de la Réunion

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