Psycho-généalogie : faites la paix avec vos ancêtres Une thérapie en plusieurs étapes

emma thompson, tom hanks, dans le film 'dans l'ombre de mary', au cinéma le 5
Emma Thompson, Tom Hanks, dans le film "Dans l'ombre de Mary", au cinéma le 5 mars. © 2014 Disney

Décider d' "entrer en psycho-généalogie" requiert, au départ, plus d'énergie de la part du patient qu'une thérapie traditionnelle. Eh oui, il doit travailler pour retrouver un maximum d'informations sur ses ancêtres.

Etape n°1. "La personne arrive en consultation avec les informations qu'elle a pu regrouper sur l'état civil de ses ascendants, explique Maureen Boigen. Notre rôle à nous est de l'aider à organiser et décrypter ces informations, mais nous n'effectuons pas le travail de généalogie avec elle." Il peut toutefois se faire au fil des séances. Généralement, le travail nécessite de remonter sur quatre ou cinq générations.

Etape n°2. Le patient vient consulter pour régler un problème qui le handicape au quotidien. Le psycho-généalogiste va donc regarder avec lui ce qui, dans cet arbre, peut bien poser problème. Il va notamment se pencher sur les événements et les traumatismes qui se sont transmis de génération en génération. Son rôle est d'aider à pointer du doigt des choses qu'on ne voit pas forcément soi-même, faute de recul. "Je suis là pour questionner la mémoire familiale, précise Maureen Boigen. Ainsi que pour replacer le tout dans un contexte familial, social et historique." La prise de conscience de cette influence des vies passées constitue bien sûr l'étape-clé du processus.

Etape n°3. Pour certains, le simple fait de comprendre d'où viennent ces angoisses et ces troubles suffit à aller mieux et à remonter la pente. "En ce sens, la psycho-généalogie peut parfois agir de façon beaucoup plus rapide qu'une autre méthode, estime Maureen Boigen. Certaines personnes repartent allégées et vont presque tout de suite mieux." Pour d'autres, cette prise de conscience est suivie d'une thérapie classique afin de "digérer" ces informations et d'apprendre à vivre avec, sans qu'elles pèsent sur le quotidien.

La durée de tout ce processus varie bien sûr d'une personne à l'autre. Mais il faut compter une dizaine de séances en moyenne, à raison d'une à deux par mois. "Il faut qu'elles soient suffisamment espacées pour que toutes ces informations aient le temps de faire leur chemin."

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