"Les personnages de Liliane et José sont des clowns" "Les personnages sont des clowns"

Comment aimeriez voir évoluer vos personnages ? Y a-t-il des choses que vous voudriez explorer pour la suite ?

Liliane Karsenti  : Je voudrais que l'on sorte du décor. Je sens qu'on arrive au bout de ce que l'on peut faire avec la maison, telle qu'elle est : chambre, cuisine, salon et salle de bain.

 Frédéric Bouraly  : Oui, on a envie de sortir...

VK : Sinon pour moi les personnages sont des clowns. Ils ont un fonctionnement qui est parfois très loin de la réalité. Parfois totalement cinglé, parfois totalement poétique, ils ont un archétype assez précis et dont on ne peut pas trop s'éloigner. C'est difficile de fantasmer dessus, ce n'est pas comme un rôle habituel. Je n'ai pas de frustration en me disant "Oh j'aimerais bien explorer ça !". Ca m'arrive avec d'autres personnages, mais pas avec Liliane.

FB : La chance, c'est d'être à chaque fois dans une situation très différente : on peut jouer des choses assez minimalistes ou des scènes assez burlesques... Notre palette de jeu assez large. Je n'ai aucune frustration non plus : ça pourrait durer dix ans !

Quelle est la difficulté de ce tournage pour vous ?

VK : Le rythme, je ne vois que ça. Beaucoup d'heures de tournage dans la journée, c'est parfois difficile...

FB : Oui c'est vrai.

Est-ce que certaines scènes ne sont pas plus difficiles à tourner que d'autres ?

FB : Ah bien sûr ! Parfois ça patouille !

VK : Il nous est arrivé de ramer sur une séquence pour des problèmes d'humeur ou parce que l'on avait laissé passer un texte qui n'était finalement pas si drôle que ça. Mais le fait de ne pas tourner les séquences qui ne nous font pas rire à la lecture, limite déjà beaucoup les dégâts.

FB : Mais sinon c'est un vrai rêve ce tournage : tout se passe vraiment bien.

VK : Que ce soit entre comédiens, avec les équipes techniques ou la production, l'entente est réelle entre tous.

*Valérie Karsenti joue actuellement au théâtre de la Madeleine dans Grand Ecart, une comédie de Stéphane Belber mise en scène par Benoît Lavigne avec Thierry Lhermitte et François Feroleto. Elle tient également l'un des rôles principaux dans la série Maison Close produite par Canal+.