Les Mici, des maladies fréquentes et invalidantes L'arrêt du tabac : une priorité !

le tabac non seulement aggrave la maladie de crohn, mais diminue aussi
Le tabac non seulement aggrave la maladie de Crohn, mais diminue aussi l'efficacité des traitements. © iStockphoto / Thinkstock

Il s'agit de maladies multifactorielles : c'est l'ensemble de différents facteurs qui est à l'origine des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (Mici).

Des facteurs de l'environnement sont vraisemblablement responsables en partie du développement des Mici mais ces facteurs ne sont pas encore identifiés.

Contrairement à ce qui a pu être dit, il n'existe aucune preuve que l'alimentation soit un facteur de développement des Mici, ni même la consommation de sucre. De même, le rôle déclencheur ou protecteur de l'allaitement reste discuté.

Néanmoins, il est clairement admis que le tabac a un rôle délétère dans la maladie de Crohn, tant dans son développement que dans son évolution. Non seulement il aggrave la maladie, mais en plus il nuit à l'efficacité des traitements. "Dans la maladie de Crohn, l'arrêt du tabac est une grande partie du traitement et influence aussi l'évolution et le pronostic de la maladie", ajoute le Pr Peyrin-Biroulet, gastroentérologue.

Etrangement, le tabac aurait un effet protecteur dans la rectocolite hémorragique. Mais le Pr Peyrin-Biroulet précise : "Dans les deux cas, on recommande d'arrêter de fumer car les risques de cancer liés au tabac sont au premier plan."

Une partie génétique

Un facteur génétique serait aussi impliqué dans le développement de la maladie de Crohn : le gène NOD2. Mais attention, les Mici sont multifactorielles et la génétique ne fait pas tout, comme l'explique le gastroentérologue : "On se rend compte que la génétique explique seulement une partie du développement de la maladie car la mutation existe aussi dans la population générale non atteinte, elle n'est donc pas à elle seule responsable de la maladie de Crohn."

 On estime qu'il y a environ 10 % de formes familiales de Mici, ce qui est peu. Cependant, le risque est multiplié par 10 de développer une Mici lorsqu'un frère ou une sœur est atteint, par rapport à la population générale.

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