Douleurs articulaires : et si c'était des rhumatismes inflammatoires ? Spondylarthrite : un diagnostic long et difficile

la spondylarthrite entraîne au fil de son évolution une courbure de la colonne
La spondylarthrite entraîne au fil de son évolution une courbure de la colonne vertébrale. © L'Internaute /Lucie Clavelloux

La spondylarthrite ankylosante (SA) touche entre 0,3 % et 0,4 % de la population française. Elle atteint préférentiellement les jeunes hommes de 20 à 30 ans.

Plusieurs rhumatismes inflammatoires chroniques sont réunis sous le terme de spondylarthrites. Il s'agit de pathologies de l'enthèse (insertion du tendon dans l'os) : spondylarthrite ankylosante, arthrite réactionnelle, rhumatisme psoriasique, spondylarthrite associée aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), spondylarthrite indifférenciée, etc.

La principale zone atteinte est la colonne vertébrale (le rachis et les sacro-iliaques). Cette zone est la plus touchée car elle est riche en tendons et os avec ses vertèbres. On parle de rhumatisme axial.

Mais parfois les membres périphériques peuvent aussi être atteints dans certaines formes de spondylarthrites.

7 ans en moyenne avant le diagnostic

Cette maladie est plus difficilement diagnostiquée que la PR car elle n'a pas de marqueurs biologiques précoces détectables lors d'une prise de sang. Ainsi il faut en moyenne aujourd'hui sept ans entre les premières douleurs et l'établissement d'un diagnostic de SA par un rhumatologue. Les raisons sont les suivantes.

 La SA touche principalement les jeunes adultes, un âge où les douleurs lombaires peuvent être fréquentes, pour différentes raisons. Résultat : les médecins peuvent diagnostiquer une simple lombalgie ou parfois même une paresse.

 Au fil des années et donc de l'évolution de la maladie, qui est variable selon les personnes atteintes, l'inflammation avance et entraîne des dégâts au niveau des tendons et des articulations. C'est seulement après plusieurs années que l'impact de la maladie devient visible sur les examens radiographiques. Un diagnostic peut alors être posé.

 De nombreux critères existent pour détecter une SA mais le diagnostic est difficile. A l'exception des cas de SA familiaux, les patients souffrent à souffrir pendant de long mois avant de consulter pour une prise en charge médicale.

Seule la courbure progressive de la colonne vertébrale est un signe caractéristique de la SA. C'est la cicatrisation post-inflammatoire qui entraîne la soudure de certains os entre eux, entraînant un blocage, par exemple des vertèbres. Mais lorsque l'ossification de la colonne est repérée c'est le signe que la SA est déjà à un stade évolué.

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Angie. © Journal des Femmes


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