Les nouvelles armes pour lutter contre le cancer La radiothérapie, un traitement ultra-précis

La radiothérapie constitue le troisième pilier du traitement classique. Elle consiste à envoyer des radiations précisément au niveau des cellules cancéreuses, là encore pour les empêcher de se multiplier. Ce sont les fameux "rayons".  Ils peuvent être prescrits seuls ou en complément de la chimiothérapie et/ou de la chirurgie. La radiothérapie peut être utilisée dans le but de soigner le patient mais aussi pour soulager la douleur uniquement ou encore pour augmenter son espérance de vie, lorsque le cancer est à un stade métastatique.
La quantité de radiations envoyées est mesurée en gray. Elle varie en fonction de la grosseur et de la nature de la tumeur, certaines répondant mieux que d'autres au traitement. Là encore, la dose est savamment calculée : trop peu et l'efficacité sera moindre, trop et l'organisme du patient risque d'en souffrir. La dose à administrer est fractionnée en petites séances. Avant de procéder, le médecin va calculer très précisément la zone à irradier.

Effets à long terme

L'ennui, c'est que pour atteindre la tumeur, les rayons doivent traverser des tissus sains de l'organisme. La technique consiste donc à envoyer les rayons sous différents angles : ainsi, les tissus sains recevront beaucoup moins de rayons que la tumeur. 

La radiothérapie externe n'est pas exempte, elle non plus, d'effets secondaires.  Il y a ceux qui apparaissent dans les semaines ou les mois qui suivent le traitement : peau brûlée par les rayons, muqueuses irritées, diarrhées, douleurs abdominales, insuffisance rénale... Tout dépendant de l'endroit où la radiothérapie a été administrée. Une seconde série de symptômes apparaît parfois plusieurs mois, voire plusieurs dizaines d'années après l'arrêt du traitement. Il s'agit le plus souvent de fibrose, c'est-à-dire de la formation de tissu fibreux au niveau de certains tissus (conjonctif, osseux ou cartilagineux par exemple).

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