Le guide santé de vos vacances Paludisme : des millions de morts chaque année

le paludisme est transmis par les moustiques anophèles femelles dans les zones
Le paludisme est transmis par les moustiques anophèles femelles dans les zones infectées, principalement en Afrique, Asie et Amérique du Sud. © raphael canale - Fotolia.com

Voilà une maladie qui a fait bien des ravages, et qui continue. On estime qu'environ 300 millions de personnes (dont 4 000 Français en 2009), chaque année, contractent cette pathologie, que vous connaissez peut-être sous son ancien nom, la malaria. Un million de victimes en meurent tous les ans, même si, grâce aux traitements préventifs et curatifs, ces statistiques semblent s'améliorer ces dernières années.

Le paludisme est provoqué par un parasite transmis lors de la piqûre par le moustique anophèle femelle. Celle-ci sévit principalement en Afrique, en Asie et en Amérique du sud, après le coucher du soleil.

Le parasite se transporte jusqu'au foie via la circulation sanguine puis se multiplie. Après huit jours à plusieurs mois d'incubation, il provoque une série de symptômes forts désagréables : fièvre, maux de tête, diarrhée, vomissements, frissons, anémie, douleurs musculaires voire troubles neurologiques. En l'absence de traitement, le paludisme peut provoquer un coma ou des convulsions qui entraînent parfois la mort. Il existe 5 formes de paludisme. Le plasmodium falsiparum est le plus virulent.

Respecter les mesures de prévention

"Nous souhaitons attirer l'attention sur cette maladie car de plus en plus de gens voyagent dans des zones impaludées", explique le Pr Martin Danis, président du Comité des maladies liées aux voyages au sein du HCSP. En effet, alors qu'on dépassait à peine les 100 000 voyageurs français partant dans des "zones à palu" en 1986, ils étaient plus de 4,5 millions en 2008. Un chiffre qui a diminué en 2009 (4 millions), du simple fait que, la crise aidant, l'an dernier a vu le nombre de voyages à l'étranger chuter de façon vertigineuse.

Le respect des mesures de prévention devient donc primordial, d'autant qu'une personne qui reviendrait infectée pourrait potentiellement contaminer les moustiques du territoire français qui la piqueraient, donnant ainsi une possibilité à la maladie de s'installer sur le territoire. Pour l'heure, ce scénario est encore rarissime, car la France ne dispose pas d'un climat suffisamment chaud pour que les moustiques transmetteurs du paludisme s'y sentent bien.

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