Sécurité des patients : ça se joue aussi en dehors de l'hôpital ! Médecine de ville : et si on tombait malade chez le docteur ?

le cabinet du médecin de ville constitue également un nid à microbes potentiel
Le cabinet du médecin de ville constitue également un nid à microbes potentiel si les règles d'hygiène sont mal respectées. © nyul - Fotolia.com

Voilà cette fois un type de maladie qui nous concerne tous, sauf à ne jamais se rendre chez le médecin (et c'est mal : il faut lui rendre visite au moins une fois par an).

 Par définition, les salles d'attente des médecins sont pleines de gens malades et potentiellement contagieux. Autre vérité de La Palisse : ces mêmes salles d'attente sont aussi pleines de personnes affaiblies puisque malades... Il ne vous reste plus qu'à résoudre l'équation, qui n'est pas très compliquée ! "Le risque de propagation des infections est plus faible en médecine générale, tempère Bruno Coignard, de l'Institut national de veille sanitaire. Mais il existe et il est tout à fait possible d'attraper une grippe saisonnière dans une salle d'attente !" Vous veniez pour une angine ? Repartez avec la grippe en bonus !

 Le cabinet même du médecin est lui aussi un lieu à risque. Un récent article du Parisien-Aujourd'hui en France laissait entendre que les médecins travaillaient "comme des cochons". "Ce n'est pas le cas, s'insurge Joël Spiroux, médecin généraliste et militant de l'association Le Lien, qui œuvre pour une meilleure sécurité médicale. Mais il est vrai qu'il faudrait une meilleure cohérence entre les normes de l'hôpital et le monde libéral."
A l'hôpital, un système très organisé est en place depuis 2001, pour prévenir les infections nosocomiales mais aussi régler les problèmes lorsqu'ils se présentent. Dans les établissements médicalisés pour personnes âgées dépendantes aussi, un système de contrôle existe. Rien, en revanche, du côté de la médecine. Tout reste donc encore à inventer. "Par ailleurs, le régime est complètement différent en cas d'erreur, explique Bruno Coignard. C'est au patient d'apporter la preuve de la faute."

 Plutôt que d'accabler les généralistes, l'idée est donc de leur fournir les outils pour mettre en œuvre une véritable politique de sécurité des soins, avec suivi.

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