10 vérités sur les médicaments génériques Des prix moitié moins élevés

Tout l'intérêt du médicament générique, pour l'assurance maladie, réside dans son prix, beaucoup moins élevé que celui du princeps. Pour mieux comprendre comment une telle économie est possible, retour sur la façon dont les prix sont fixés.

Le prix des médicaments que l'assurance maladie rembourse est strictement le même dans toutes les officines de France. Il est fixé par le Conseil économique des produits de santé (CEPS). Ce qui coût très cher dans un médicament, c'est le fait qu'on doit rentabiliser les années de recherche qui ont été nécessaires pour le mettre au point. Les médicaments génériques n'ont pas cette composante puisque la molécule existe déjà et qu'il y a donc un coût de recherche très limité (associer les bons excipients à la molécule). "Le CEPS fixe donc le prix des génériques à 45 % du prix du médicament princeps", explique Claude Bougé, du Leem.

Le prix fixé par le CEPS correspond au prix industriel. Il faut ensuite y ajouter

 La marge pour le grossiste répartiteur.

 La marge pour le pharmacien d'officine.

 La TVA.

Tout cela est décidé par l'état selon des critères très précis. Les marges des pharmaciens sont inversement proportionnelles au prix industriel du médicament : les moins chers d'entre eux se voient ajouter une marge de 26 %, tandis que les plus chers sont majorés de seulement 6 %. Les pharmaciens gagnent donc autant, voire parfois plus d'argent en vendant un générique plutôt qu'un princeps. En fait, il peut même être plus avantageux de vendre un générique : "Les fabricants n'ont quasiment pas le droit de faire de remises aux pharmaciens, explique Philippe Besset. Elles sont limitées à 2,5 % pour les princeps. En revanche, pour les génériques, cela peut aller jusqu'à 17 %. C'est donc à l'avantage du pharmacien. Pour le client, ça ne change rien."

Le seul perdant dans l'histoire, c'est le laboratoire qui a sorti le médicament princeps. En effet, son prix va chuter de 15 % dès que le générique va sortir et de 12,5 % à 40 % dix-huit mois plus tard. Sans compter qu'en général, les ventes plongent.

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