Les vrais effets du sport sur notre santé

Demain, on prescrira sans doute des séances de sport, comme on prescrit aujourd'hui des médicaments ou un régime nutritionnel. Leur efficacité pour prévenir le cancer ou améliorer le diabète est aujourd'hui prouvée.

"Les médecins pourront désormais prescrire aux patients souffrant d'affections longue durée (ALD) des activités physiques adaptées et dispensées par des organismes labellisés", prévoit un amendement voté ce 10 avril à l'Assemblée nationale lors de l'examen de la loi Santé. C'est l'ex-ministre des Sports Valérie Fourneyron, aujourd'hui députée de Seine-Maritime et médecin du sport à l'origine, qui a plaidé pour "franchir une étape", vu le retard de la France dans le développement des thérapeutiques non médicamenteuses, alors qu'elles ont montré leur efficacité en complément des traitements conventionnels pour prendre en charge les maladies graves.  Cette mesure, à laquelle la ministre de la Santé Marisol Touraine et le rapporteur Jean-Louis Touraine (PS) étaient défavorables, a été adoptée par 24 voix contre une, au dernier jour du débat en première lecture sur le projet de loi santé. 

Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une maladie de longue durée, le médecin traitant pourra donc prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. Une formation en ce sens sera dispensée lors des études médicales et paramédicales. Les organismes dispensant ces activités seront labellisés par l’Agence régionale de santé (ARS) et les services de l’État compétents.  Les activités se développeront dans le cadre de réseaux "Sport Santé Bien-être".