Un test pour mieux dépister le cancer du col de l'utérus

Dans un communiqué de presse, l'association "1000 femmes, 1000 vies" réclame le déploiement du test viral de détection du papillomavirus humain (HPV) dans le cadre du dépistage du cancer du col de l'utérus. Ce dispositif permettrait de détecter plus rapidement d'éventuelles lésions cancéreuses.

Un test pour mieux dépister le cancer du col de l'utérus
© 123RF / Olena Yakobchuk

En 2018, l'Institut National du Cancer lancera une vaste campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l'utérus. Une initiative qui omettrait, selon l'association 1000 femmes, 1000 vies, de promouvoir un dispositif performant dans le dépistage de la maladie : le test de détection du papillomavirus humain (HPV). Comparativement au frottis seul, ce test viral permettrait de détecter 30 % de plus de lésions précancéreuses du col de l'utérus. Pourtant, en dépit de certaines études scientifiques concluantes citées par l'association - dont celle publiée par la revue médicale The Lancet en 2013 -, ce test n'est actuellement pas considéré comme un outil premier dans le dépistage de ce cancer. 

Le frottis pas efficace à 100 %

Chaque année, en France, près de 3000 nouveaux cas de cancer de l'utérus sont recensés. Pour prévenir cette maladie, les femmes de 25 à 65 ans sont amenées à réaliser régulièrement un suivi chez leur gynécologue par frottis cervico-utérin afin de détecter d'éventuelles lésions suspectes, précancéreuses ou cancéreuses. Mais, dans 30 % des cas, cet examen demeurerait silencieux alors d'une pathologie est présente, rapporte 1000 femmes, 1000 vies.

Favoriser la complémentarité test HPV et frottis

Aussi, le test HPV aurait toute son importance dans le cadre d'un dépistage primaire tous les 5 ans chez la femme entre 30 et 60 ans. "Toutes les données scientifiques actuelles vont dans le sens d'une complémentarité de l'augmentation du taux de couverture du dépistage et de l'amélioration de la performance des techniques, avec notamment une place plus grande pour le test de détection du virus HPV" assure le Dr Joseph Monsonego, gynécologue et Président d'Honneur de l'Association 1000 femmes, 1000 vies.

L'Australie, la Hollande, les USA et bientôt l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre utilisent le test HPV en dépistage primaire. L'association demande ainsi aux pouvoirs publics français de suivre ces exemples afin d'augmenter les chances de protection des femmes vis à vis de la maladie.

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