"Les Jeux sont vraiment une expérience à part" Une volonté sans failles

Avez-vous fait des sacrifices pour réussir ?

Le seul sacrifice que j'ai fait c'est de venir sur Paris. Je suis aveyronnaise et j'ai dû m'établir à Paris pour m'inscrire dans un club spécialisé dans l'escrime en fauteuil. Ce n'est pas forcément évident au début. Après, tout s'est fait tout seul. Je crois que quand on le veut vraiment, les choses se font naturellement. Et surtout, mon mentor du Team Visa, Jean-Philippe Gatien (médaille d'or aux Jeux), m'a beaucoup aidée et soutenue pendant la préparation des Jeux. Quand on désire quelque chose, on met toutes les chances de son côté. On fait sûrement des sacrifices, mais on ne s'en rend pas compte. Je ne regrette rien, au contraire. C'est une super expérience et je souhaite que ça continue.

Qu'en est-il de votre hygiène de vie ?

Pour me préparer aux Jeux, j'ai adopté une alimentation dissociée pour perdre du gras et gagner du muscle. Si je mange des féculents, je ne mange pas de viande. Et si je mange de la viande, c'est accompagné de légumes. Bien sûr, j'évite le gruyère sur les pâtes, les tonnes de sauce et les sucreries. Je peux manger beaucoup de blanc de poulet en revanche. Il faut faire attention à l'alimentation. Je suis fumeuse mais en période de compétition, je diminue, je ne fume pas entre les matchs. D'une manière générale, je fais plus attention à ce que je fais quand je suis en préparation. Mais beaucoup de sportifs de haut niveau fument ou boivent. On a besoin d'une échappatoire. On a commencé après, à la suite d'un accident, on a eu une vie avant, à la différence des athlètes qui commencent dès l'âge de 5, 6 ans. C'est une culture qui est ancrée en eux, ils ont fait ça toute leur vie.