Ces traitements qui protègent de l'infarctus Pontage : une opération à cœur ouvert

Le pontage consiste à contourner la lésion en implantant un pont entre l'aorte et l'artère coronaire au-delà du rétrécissement pour le court-circuiter et ainsi maintenir la circulation du sang oxygéné.

Pour faire ce pont, le chirurgien se sert directement sur le patient. 

 Soit on utilise du matériel veineux prélevé sur une jambe. Il s'agit d'un bout de la veine saphène, connue pour faire des varices.

 Mais on utilise préférentiellement du matériel artériel, grâce à l'artère mammaire qui chemine dans notre thorax et qui passe justement devant le coeur. Il suffit donc de la connecter sur le cœur. "Cette artère est d'autant plus pratique qu'elle est très longue et pas indispensable. On peut donc l'utiliser facilement pour faire les pontages. Qui plus est, elle a la propriété intéressante de ne jamais faire d'athérosclérose, la nature est bien faite !" commente le Pr Cassagnes.

La durée d'hospitalisation peut aller jusqu'à 15 jours et elle suivie généralement par un séjour en unité de réadaptation afin de faire de la kinésithérapie respiratoire pour bien récupérer. L'intervention en elle-même se passe sous anesthésie générale et dure plusieurs heures. Pendant ce temps, une circulation extra corporelle est mise en place afin de remplacer le cœur qui s'arrête momentanément de battre. Bref, le pontage peut sembler impressionnant. Finalement, est-ce que cette grosse opération en vaut la peine ? "Un pontage peut être efficace pendant 20 ans, voire 30 ans, affirme le Pr Cassagnes. Si nécessaire on peut très bien poser des stents sur un patient ayant subi un pontage, ce n'est pas incompatible."

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