L'alcool, c'est terminé "Mon conseil est de ne pas rester isolé"

Une fois la prise de conscience et le processus de guérison enclenchés, encore faut-il savoir où aller, à qui parler. Car d'après vos témoignages, il n'est pratiquement pas possible de s'en sortir seul, il est nécessaire de parler de son mal-être, de sa dépendance, que ce soit à ses proches, à d'anciens malades, à des médecins ou à des psychologues. L'association des Alcooliques Anonymes et le bienfait que procure le fait de discuter (avec des personnes semblables) sont salutaires pour des malades qui veulent guérir.

 Marie  : "Une amie m'a fait rencontrer une personne qui m'a fait son récit d'alcoolique et sa sortie de cette drogue. Cet ami ne m'a jamais culpabilisée, ceci s'est passé en 1975, on ne parlait pas encore de maladie mais de vice, de manque de volonté. J'ai connu les AA. Je me suis déplacée toutes les semaines de 100 km pour assister à une réunion. Lors de ces réunions j'ai trouvé des amis qui m'ont aidée."

Jeannot : "Mon conseil est de ne pas rester isolé ; de parler à quelqu'un de confiance et surtout d'avoir une volonté sans faille de vous en sortir."

 Roland : "S'arrêter de boire est facile. Rester abstinent est beaucoup plus difficile. C'est une association d'anciens buveurs qui m'a donné la force et les outils nécessaires pour trouver de nouveaux buts à ma vie et une abstinence heureuse."

 Isabelle  : "Mes conversations avec mon médecin et mon séjour auprès du Centre Alpha à Royan, spécialisé dans le traitement de l'alcoolisme, furent déterminants.
J'ai certes plusieurs fois rechuté. Maintenant, j'ai compris combien je devais faire preuve de volonté et de vigilance. Aujourd'hui, je suis abstinente, mais n'hésite pas à voir, quand j'en ressens le besoin, une alcoologue de l'ANPAA. Je vois aussi régulièrement mon médecin. De plus, un psychiatre, un alcoologue, un médecin généraliste sauront expliquer à l'entourage, les bouleversements que l'alcool produit dans l'organisme."

 Margot  : "Grâce à une association d'anciens buveurs, en écoutant les témoignages des autres alcooliques, en écoutant et en suivant les conseils des anciens, en allant à de très nombreuses réunions, en ne restant pas seule, avec l'aide du téléphone en ne restant pas seule dans les moments les plus durs."

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