Témoignage
28/11/2007
Sylvie : "La thérapie m'a donné une vraie liberté d'action"
"J'ai entamé une première thérapie à 37 ans. J'en ai ressenti le besoin lorsque je suis devenue maman. J'avais souffert de pas mal de choses durant mon enfance. Petite, ma mère, qui avait été abandonnée, n'avait pas su me donner l'amour dont j'avais besoin. Elle nous disait souvent à moi et à ma sur une phrase très dure : "Le jour où je vous ai eues j'aurais mieux fait de me casser une jambe". En grandissant, j'ai commencé à manquer énormément de confiance en moi. J'avais aussi beaucoup de mal à exprimer de l'amour. Je craignais de reproduire ces souffrances sur ma fille." Une thérapie aboutie "Je suis donc allée consulter une première thérapeute spécialisée dans l'hypnose ericksonnienne. Cela m'a apporté beaucoup de bien-être. Au bout d'un an, je pensais aller mieux. J'ai donc arrêté la thérapie. Malheureusement, je n'avais pas réglé mon problème. Je m'en suis rendue compte plus tard. Alors que cela faisait des années que mon mari et moi-même avions pour projet de partir s'installer en province, le jour où tout était enfin organisé, j'ai eu peur et je n'ai plus voulu partir. Je me suis dit : "Ce n'est pas possible. Tu as vraiment un problème". On m'a alors recommandé une psychologue qui pratiquait la gestalt thérapie. Pendant près d'un an et demi, à
raison d'une séance individuelle par semaine, j'ai donc consulté cette thérapeute. L'objectif était de me faire toucher au plus près les blessures que j'avais vécues.Pour ce faire, nous dialoguions beaucoup. Elle me questionnait, me faisait travailler sur de la visualisation, du transfert d'objet, du dessin aussi. Elle ne m'apportait jamais de réponses. Son rôle était avant tout de me responsabiliser et de me cadrer. Elle était, en quelque sorte, mon miroir. La gestalt est quelque chose d'extrêmement fort au niveau émotionnel. Cela a fait ressurgir beaucoup de choses. J'ai même eu un passage assez difficile. Mais c'était en quelque sorte un aboutissement de la thérapie. Après cette expérience, je suis devenue complètement déconnectée de mes référents. C'est très déstabilisant, un peu comme une page qui se ferme et une autre qui s'ouvre." Une nouvelle vie "Aujourd'hui, je suis beaucoup plus tournée vers l'avenir.
Je vois la vie différemment. J'ai plus confiance en moi. Quand j'ai
envie de dire je t'aime ou d'embrasser ma fille, je le fais naturellement.
La thérapie m'a donné une vraie liberté d'action. Désormais,
nous habitons à Nantes et je profite de mon congé parental pour
réfléchir à mon projet professionnel. J'ai essayé d'expliquer à
mes parents tout ce que je ressentais dans une lettre mais je n'ai
jamais eu de réponse. Aujourd'hui, nous nous voyons de temps en
temps mais nous ne sommes plus du tout sur le même niveau d'entendement.
Maintenant, je tiens surtout à me préserver et à profiter
de ma nouvelle vie !" A voir aussi Notre
dossier sur les thérapies
|