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Témoignage
 
13/11/2007

"Se dire encore 'je t'aime', à tout bout de champ, fait partie de notre quotidien"

Nadia et John sont tombés amoureux lors d'une bamba à l'aube de leur 20 ans. Rien ne les prédisposait à se rencontrer. Et pourtant... 30 ans plus tard, la flamme est toujours intacte !
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Rencontre autour d'une bamba

 
APPEL A TEMOINS
 
 
 

"Nous sommes le 4 août 1974, la musique bat son plein dans ce petit dancing de Lembeek, petit village belge. Ce soir-là, mon père m'autorise une sortie en compagnie de quelques copines, au plus tard jusqu'à minuit ! Une aubaine qui n'arrive que très rarement. Il faudra donc que ma soirée commence tôt afin de pouvoir profiter au maximum de ces quelques heures de liberté. J'y suis déjà à 20 heures. Mais je m'ennuie ferme devant mon coca à regarder les tout premiers couples se former sur la piste. Je m'imagine à leur place tout en lançant de temps à autre un regard vers la porte d'entrée dans l'espoir de voir entrer et reconnaître quelques jeunes de mon âge. Personne ne vient me chercher et je fais tapisserie... Soudain, trois garçons s'engouffrent dans le dancing, en file indienne, comme les frères Dalton. Rêveuse, je me dis : "Ce n'est pas un de ces garçons qui viendra m'inviter, pas la peine d'espérer qu'un de ces trois beaux gars lancent un regard vers moi...". Les trois jeunes s'installent au bar, tous joyeux. Je les observe à tour de rôle. Je m'attarde sur le dernier des trois... il semble le plus jeune de tous. Il est aussi le

"Je n'oublierai jamais notre premier baiser, sur la piste, dans la pénombre.

plus petit. Et je me dis que des trois, celui-là est bien trop petit à mon goût. La musique s'arrête tandis que le disc-jockey annonce la formation imminente d'une bamba. Ah, la bamba ! Toutes les mains s'unissent aussitôt pour former un grand cercle. Je suis au milieu et il me faut choisir un garçon. Tiens, là, le petit du bar, il semble perdu... Je vais le choisir afin qu'il se mêle aux autres. Il se laisse faire et ne semble pas surpris que l'on vienne le chercher. La bamba se termine et la soirée reprend son cours normal. Pour calmer les esprits, le disc-jockey lance un slow et tamise les lumières. Une main se pose sur mon épaule, une voix me dit : "Vous dansez ?". C'est lui. Je n'oublierai jamais notre premier baiser, sur la piste, dans la pénombre. Au milieu des autres couples qui dansent, nous sommes seuls au monde. Et je comprends que celui qui, déjà, me serre doucement dans ses bras sera l'homme de ma vie."

Un engagement envers et contre tous


 
Nadia et John, un couple engagé qui regarde l'avenir avec sérénité.
 

"Nos débuts n'ont pas été faciles car notre rencontre ne plaisait pas à nos parents. Quant à nous, nous savions que rien ni personne ne nous séparerait. Mon père fit plusieurs tentatives pour nous séparer mais ce fut peine perdue. Quelques mois après notre rencontre les projets se mettaient déjà en place dans notre tête. Notre premier grand bonheur a été la naissance de notre premier enfant ! Nous étions fous. Et du second aussi, évidemment ! Malgré le manque d'aide de nos familles respectives, les difficultés de concilier travail et vie familiale, nous étions très, très heureux."

"Mais en 31 ans de vie commune, nous avons aussi eu des moments difficiles. Les différends que j'avais avec mon père, et auxquels je savais ne pas pouvoir trouver une issue positive m'ont rendue très triste. J'étais prise entre deux sentiments. J'aurais aimé vivre plus en sérénité avec mon père, qu'il accepte mon choix mais c'était une utopie. La dépression a fini par me gagner et m'a rendue tellement malade que j'ai perdu mon emploi. Grâce à la patience et la compréhension de mon mari, j'ai doucement repris des forces et retrouvé un travail au bout de trois ans. L'éducation des enfants n'a pas été facile non plus. Bien des moments de doutes nous ont assaillis et nous avons trouvé peu d'aide autour de nous. Avec le recul, je me dis que nous nous en sommes très bien sortis, en définitive."

Des attentions qui durent

"L'humour, celui de mon mari surtout, a toujours mis de la couleur dans notre vie."

"Finalement; chacun de nous a enrichi notre couple. Par nos différentes cultures, nos métiers... Et il en est encore ainsi aujourd'hui. Nous ne perdons jamais le contact même lorsque nous sommes séparés. Petits mails, coups de fils le midi et à la sortie du bureau maintiennent le lien jusqu'aux premiers petits bisous du soir. Se dire encore "je t'aime", à tout bout de champ, fait aussi partie de notre quotidien, de même que jouer et rire comme des enfants. L'humour, celui de mon mari surtout, a toujours mis de la couleur dans notre vie. Il y a aussi les petits plaisirs réciproques disséminés ici et là tout au long des années : aucun anniversaire n'est oublié, de même que chaque fête des pères et mères. Quant à la Saint-Valentin, c'est sacré !"

"Aujourd'hui, seule la mort nous séparera. L'un de nous deux sera forcément très malheureux un jour. C'est terrible et nous n'osons pas y penser. Mais nous sommes des privilégiés. Nous aimerions que tous les couples du monde vivent notre harmonie. Nous aimerions aussi que notre petite-fille, qui naîtra pour Noël, ait le temps de nous connaître et de se souvenir de nous. Nous aimerions pouvoir lui raconter notre belle histoire et lui donner beaucoup d'amour."


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