Demain j'arrête... De médire La situation : vous êtes une vraie langue de vipère

Vous le savez, que dire du mal des autres, ce n'est pas très bien. Mais franchement, vous ne pouvez pas vous en empêcher. Et puis il y en a tant qui le méritent ! D'ailleurs vous êtes sûre qu'ils font pareil dans votre dos alors autant ne pas vous priver !

 Votre cible favorite, ce sont vos collègues. Il faut dire qu'à force de les cotoyer 10 heures par jour, 5 jours par semaine, vous avez fini par relever tous leurs petits défauts et travers. Et que vous avez la dent dure. "T'as vu la robe de Claudine aujourd'hui ? On dirait qu'il manque un morceau ! Avec les jambes qu'elle a en plus, elle ferait mieux de porter des jupes longues, franchement. Surtout à son âge !" "Et Patrick ?! Non mais c'est dingue, j'ai jamais vu quelqu'un bosser aussi peu que lui. Et comme il fait bien semblant, personne ne s'en rend compte. Mais moi je vois bien qu'il est sur Facebook toute la journée !" "Je trouve ça incroyable que Jessica soit passée chef de produit avant moi. En même temps, t'as vu comment elle fait les yeux doux au boss ? Ca ne m'étonnerait pas qu'il y ait de la promotion canapé là-dessous !" Avouez-le : on n'est pas loin du genre de remarques que vous faites à la machine à café avec votre collègue de bureau Jocelyne. En plus, comme elle est l'assistante du patron, elle a toujours plein de potins et de ragots à colporter alors c'est une alliée de poids !

 Bien souvent, ce sont aussi vos copines qui prennent. Et d'ailleurs, plus elles sont proches, plus vous vous lâchez... Avec les autres copines de la bande. Bin quoi ? C'est normal, presque affectueux même ! "Elle devrait faire attention Babou, elle a pris un peu de ventre nan ? Faut dire : elle est gourmande et c'est une vraie flemmarde côté sport alors forcément..." "Nan mais je lui ai dit l'autre jour à Alice : il faut qu'elle arrête de croire au prince charmant et qu'elle se fasse à l'idée qu'elle doit rester avec ce type. Elle ne trouvera pas mieux de toute façon, maintenant. En plus faut dire qu'elle a pris un coup de vieux. Elle a combien déjà ? 5 ans de plus que nous ? Ca se voit quand même..." (évidemment, Alice, vous ne lui avez rien dit du tout) "Agathe est très sympa, je l'aime bien, mais faut avouer qu'elle est quand même un peu coincée et pas toujours fute-fute. Ca ne m'étonne pas trop qu'elle ait des soucis au boulot." Et avec tout ça, vous n'avez même pas l'impression de dire du mal : ce sont vos copines, vous les aimez bien mais vous avez conscience de leurs défauts, c'est tout ? Où est le mal ?

 Evidemment votre famille en prend elle aussi pour son grade. Mais ça c'est normal non ? Tout le monde a des choses à critiquer chez ses parents et ses frères et sœurs ! Mais si ! "Pfff maman est toujours aussi têtue, à refuser d'aller chez le médecin alors qu'elle a mal au dos depuis six mois. Qu'est-ce qu'elle peut être bornée des fois !" "De toute façon si j'ai des relations difficiles avec les hommes, c'est clairement à cause de mon père. Il ne s'est jamais occupé de nous, il ne nous aime pas, c'est un égoïste autocentré qui ne pense qu'à lui. Non mais quel c... franchement !" "Alors ça, Sandrine, elle est typique des petites dernières : elle a été chouchoutée, adorée, choyée et du coup aujourd'hui c'est une vraie peste. Quand je pense que nous on a été élevés à la dure, ça m'énerve !" Mais ça en famille, vous trouvez ça quand même plutôt sain de critiquer. Si on ne peut pas critiquer sa famille, où va le monde, hein ?

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