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| Pour certaines d'entre vous, impossible de faire confiance à un homme. © Getty Images | |
Cindy : "C'est à cause des échecs à répétition que j'ai du mal à ressentir de l'amour : des histoires qui ne marchent pas, des relations d'un soir que je n'avais pas avant. Mon cœur ne bat plus, je n'ai pas de trac au début d'une relation, ni même de manque. Pas de manque, pas d'envie, ni de lui téléphoner, ni de le voir. Mon désir sexuel s'estompe après seulement 3 semaines (et je n'ai que 26 ans). Je ne suis plus expressive et fais tout pour rester indépendante, quitte à être différente de celle que je suis vraiment. Différente de celle que j'étais avant, quand j'étais amoureuse. Je n'arrive plus à me projeter. Je ne veux pas revivre le passé, je fuis. Il en est ainsi depuis bientôt 3 ans déjà.
Comment l'expliquer ? Après deux relations sérieuses, beaucoup d'attachement, de temps et d'énergie donnés, des projets, un accompagnement dans la maladie, un investissement personnel, un abandon de soi, etc. Après tout cet amour donné et volé, j'ai peur de faire confiance, j'ai peur de m'engager, j'ai peur d'être dépendante, jalouse, j'ai peur de décevoir, d'être déçue, etc.
Lors de la dernière rupture, un mur s'est monté face à moi. Je n'y vois plus rien et n'arrive pourtant pas à l'abattre. J'avais cru être arrivée en haut du mur, avec un nouvel horizon. Mais je suis revenue en arrière. Je monte et redescends, mais le mur est toujours là.
Aujourd'hui, je veux préserver mon intimité, je veux préserver ce qu'il me reste. Ma carapace me protège et plus le temps passe, plus elle se durcit. Mon cœur est fermé à clef et j'ai perdu la clef. J'ai peur d'avancer, peur d'aimer et de retomber. Je préfère croire que, seule, je suis plus heureuse. J'ai bien conscience de tout cela mais je n'arrive pas à prendre le dessus sur mes peurs."