Demain j'arrête... De m'apitoyer sur mon sort Journée type d'une fille qui se croit malchanceuse

et non, le métro, ça n'est pas drôle, surtout quand on doit respirer sous les
Et non, le métro, ça n'est pas drôle, surtout quand on doit respirer sous les aisselles douteuses des autres ! © Digital Vision

7h02 : réveil en fanfare, et déjà deux minutes de retard sur le planning. C'est que Marion habite à 1h30 de son boulot. C'est bien loin. Et les transports en commun, à 8 h du matin, franchement, c'est la plaie ! Pfff... Quelle galère d'habiter aussi loin de son travail ! Et en plus, avec un boss qui ne supporte pas qu'on ait une minute de retard ! Normal, lui il vit à 5 minutes à pied alors forcément, c'est facile pour lui !

Au boulot, Marion est ronchon aussi. C'est qu'elle a récupéré du travail supplémentaire, du coup les journées ne sont pas assez longues pour tout boucler. Pourquoi est-ce ENCORE tombé sur elle, alors qu'il y a dix personnes dans le service ? C'est sûr, le boss lui en veut, voire il la teste ou souhaite la pousser à la démission en la décourageant. C'est bien sa veine, pour une fois qu'elle avait trouvé un travail dans sa branche... M'enfin, c'est vrai que c'est mal payé tout de même ! Tout ça sous prétexte que c'est la crise. Pour Marion, c'est plutôt son côté féminin qui joue en sa défaveur : on la voit comme une future procréatrice, qui s'absentera en congé maternité, tout ça... Donc forcément, on lui propose un salaire en conséquence. Victime des clichés, encore une fois !

Famille boulet !

Midi. Le bureau de Poste. Bondé, évidemment : décidément, ça n'est pas son jour de chance ! Alors qu'elle n'a qu'une petite heure pour déjeuner. Et puis forcément, devant, il n'y a que des "anciens", qui prennent bien leur temps et ont du mal à compter leur monnaie en euros. Marion se lamente : en plus de payer 5 euros pour un recommandé, elle va devoir se contenter d'un sandwich devant son ordinateur en guise de pause déjeuner.

Le soir, évidemment, il y a encore un problème de métro : c'est toujours sur sa ligne que ça tombe. Quand elle arrive, finalement, à la piscine (notez le courage tout de même : après une journée harassante, direction la piscine !), mauvaise surprise : fermée pour cause de vidange ! Franchement, il n'y a qu'à elle que ça arrive, ce genre d'histoire : pour une fois qu'elle voulait aller nager, ça lui aurait fait tellement de bien !

Et puis la perspective de devoir encore passer une heure au téléphone avec sa mère, ce soir, ne l'enchante pas. Elle va encore lui raconter les mésaventures de toute la famille. Parce qu'évidemment, Marion n'est pas vernie non plus côté famille, entre une sœur dépressive, un frère au chômage et des parents qui vieillissent.

Finalement, cette journée éreintante est enfin terminée. Pas facile de s'endormir avec le bar d'en bas qui ose passer de la musique, à 22h30 ! Enfin, Marion finit tout de même par sombrer dans un sommeil réparateur. Pourvu qu'elle ait un peu plus de chance demain, se dit-elle avant de glisser dans les bras de Morphée

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