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Psycho
21/11/2005

Elles sont célibataires et heureuses, elles racontent

Liberté, indépendance, sociabilité... Elles vivent bien leur célibat, elles racontent.

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Nadine, 29 ans : "Je n'ai jamais fait autant de choses qu'étant célibataire"
"Après 3 ans de vie en couple, j'ai décidé de me séparer de mon compagnon. Choix difficile à faire car mon couple allait relativement bien. Mais j'avais du mal à vivre par moi-même, j'avais l'impression d'étouffer. Au départ, j'ai passé mes premiers week-ends seule à ne rien faire, en pleine déprime. Ensuite, j'ai réalisé que si je ne me bougeais pas, tous mes week-ends allaient ressembler à ceux-là. J'ai alors décroché mon téléphone, et rappelé tous les amis que j'avais zappés durant ma vie de couple. Tout s'enchaîne très vite, on renoue avec l'entourage, on est disponible pour les autres, et finalement, on se retrouve très sollicité. Je n'ai jamais fait autant de choses qu'étant célibataire. Mes soirées en semaine sont bien remplies, et le week-end, je sors, je vois des amis, je visite des expos, je vais à des concerts... La seule chose qui me manque est le côté affectif. Les petits gestes affectueux lorsqu'on vous prend dans les bras, qu'on vous donne la main dans la rue. Malgré tout, je ne cherche pas du tout l'amour, j'ai besoin d'être seule en ce moment pour me reconstruire. Mais c'est un choix difficile à expliquer à mon entourage. Je dois rassurer certains amis et leur dire que ce n'est pas parce que je suis célibataire que je passe mes soirées seule devant la télé, je subis les soirées avec les amies "marieuses" qui vont forcément inviter un homme célibataire pour la soirée. Comme si le célibat était une maladie et qu'il fallait absolument faire quelque chose... La pression est réelle, d'autant plus lorsque, comme moi, on approche des 30 ans. Mais elle vient surtout de la famille. Je n'ai jamais eu besoin de l'aide de personne pour rencontrer quelqu'un et je sais très bien y faire toute seule. Je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie. Mais si je suis aussi bien c'est parce que j'ai choisi d'être célibataire, et parce que ce n'est qu'une étape transitoire dans ma vie."

Céline, 27 ans : "Mes amis et ma famille sont la clé de mon équilibre"
"Mon rythme de vie et mon travail m'ont amenée à choisir le célibat. Je suis quelqu'un d'hyper actif, j'aime faire plusieurs choses à la fois, ce qui me prend beaucoup de temps. De plus, je ne compte pas les heures de travail et il est vrai que je suis moins disponible pour faire des rencontres dans un cadre autre que professionnel. Paradoxalement, je suis quelqu'un de très sociable (d'après mes amis) mais j'apprécie la solitude par moment, pour me ressourcer. Je n'ai jamais ressenti le besoin d'être avec quelqu'un pour me sentir vivre ou accomplie. Par ailleurs, je suis disponible pour mon entourage : mes amis et ma famille, qui sont la clé de mon équilibre. J'ai relativement peu de temps libre. Sinon, je suis comme tout le monde : j'aime lire, aller au cinéma, me promener faire du shopping. J'aime beaucoup les arts manuels : quand j'ai un peu de temps, je bricole ou je décore mon appartement. Et puis surtout, je sors avec mes amis boire un verre, ou pour un petit resto. Il serait hypocrite de ma part de nier que la solitude ne me pèse pas par moment, d'autant que j'arrive à un âge où la plupart de mes amis sont en couple. Le célibat impose également de gérer seule les responsabilités et les difficultés, et il y a toujours un jour où je souhaiterais me reposer sur quelqu'un. Par ailleurs, se sentir aimé joue sur la perception que l'on a de soi même. Je suis consciente d'avoir une estime de moi très médiocre, malgré l'amour de mon entourage. Mais je crois en l'amour et j'espère que je serai un jour amoureuse de quelqu'un suffisament pour faire évoluer ma conception de la vie. En me voyant évoluer dans ma vie et mon projet professionnel, je crois que mes parents et grands-parents ont admis que je n'ai pas forcément envie de faire comme tout le monde : me marier, avoir des enfants, une maison et un chien. Même si c'est parfois difficile, j'ai pris le parti d'assumer mes choix et de vivre heureuse !"


Frédérique, 47 ans : "Je suis heureuse parce que j'apprécie ce que j'ai"
"Je suis célibataire depuis maintenant six ans. Le célibat me donne la liberté de faire ce que je veux quand j'en ai envie. Mes enfants sont ma priorité et mon célibat me permet d'être là quand ils ont besoin de moi. La solitude est une précieuse alliée, je l'ai apprivoisée. Elle me permet de mieux me connaître, de prendre conscience de ce que j'aimerais changer, améliorer, explorer. Elle me donne le temps de lire, d'apprendre, de savourer la vie, de penser aux autres et de me développer personnellement et professionnellement. Je prends des cours sur des sujets qui m'intéressent ou me font plaisir (la gestion des conflits, la découverte des vins du monde, la cuisine), je cours les salons littéraires et culinaires et je fais les magasins en quête de nouveautés ou de bonnes affaires. Je ressens évidemment un vide affectif dans le sens où il me une intimité, une complicité exclusive avec un homme. Mais je serais incapable de rechercher activement un compagnon dans des clubs ou sur internet, et tout aussi incapable d'attendre passivement qu'il se présente, donc je vis pleinement ma vie en attendant. J'ai la chance de vivre dans un pays (au Canada) où je ne ressens aucune pression sociale de la part de mon entourage. Je suis acceptée comme je suis, il n'y a pas de préjugés qui accompagnent mon état civil et c'est bien comme ça. Je crois que je suis heureuse parce que j'apprécie ce que j'ai. Je me sens très bien dans ma peau, j'ai des projets plein la tête, j'aime ma vie, ma famille, mes amis, j'ai une bonne santé. Que demander de plus ? L'amour ? Bien sûr, mais je ne suis pas pressée !.."

Elodie, 23 ans : "Célibataire, je me recentre sur moi"
"Il y aura bientôt un an que je suis célibataire, depuis le soir où le garçon que j'aimais, au lieu de m'emmener dîner, m'a dit qu'il me quittait. Je ne compte pas les deux aventures d'une nuit avec des ex et celle avec un inconnu. Je ne suis pas ce qui s'appelle une femme libérée : je ne rêve pas de carrière qui me ferait tout sacrifier, je place l'amour au-dessus de tout, je rêve de mariage, d'enfants, de buanderie dans ma maison de famille, d'un travail à mi-temps pour élever mes enfants, bref je suis assez vieille France ! Je ne suis pas seule : je ne rencontre personne, c'est différent. Ce n'est pas un choix ni une fatalité, c'est juste comme ça. Quand je suis avec quelqu'un, j'ai tendance à tout lui donner au détriment de moi. Célibataire, je me recentre sur moi. Je me découvre même une grande âme de solitaire. Mon plus grand plaisir c'est d'aller lire seule au jardin du Palais-Royal. Et ce genre de petits plaisirs je les multiplie : le cinéma, le théâtre, le shopping… toujours en coupant mon portable. En couple, ce serait moins simple. Je prends mon temps pour tout, je n'ai pas à courir avec mes affaires d'un appart à l'autre. Je ressens parfois un peu de nostalgie malgré tout. J'ai déjà eu de jolies histoires d'amour, alors certains gestes manquent parfois : un sourire, des bras consolateurs, quelqu'un qu'on aime qu'on emmènerait au Palais-Royal… J'essaye de ne pas penser à tout ça, j'ai une nouvelle vie à construire et je me dis que pour l'instant le célibat qui m'est imposé est parfait. Mais je ne veux pas rester seule toute ma vie, surtout lorsque ma mère me dit "dans deux ans les Catherinettes", ça me met un peu mal à l'aise. Je veux fonder une famille et j'ai peur de tomber dans le complexe Bridget Jones.

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