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28/11/2005

"Une célibataire sociable est une célibataire heureuse"

Conseillère pour célibataires et divorcés, et auteur de "Célibataire aujourd'hui", Odile Lamourère considère que le célibat n'est pas une fatalité. Elle recommande aux célibataires de s'ouvrir aux autres.

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Le célibat peut-il être une fin en soi ?
Odile Lamourère Nous sommes tous des intermittents de l'amour. On ne choisit pas de rester célibataire à vie. Il existe simplement des gens plus doués que d'autres pour la liberté, qui font leur chemin et construisent leur vie seuls du mieux possible. Ils sont célibataires et heureux, mais l'amour peut très bien leur tomber dessus. Le célibat n'est donc pas une décision définitive.

Les femmes abordent-elles le célibat différemment des hommes ?
Oui. Les femmes se sentent mieux chez elles, elles aménagent leur appartement joliment et par conséquent, sortent moins que les hommes. Les femmes acceptent mieux de vivre seules, tandis que chez les hommes, il y a une question d'orgueil : ils refusent la solitude.

Y a-t-il une recette pour être célibataire et heureuse ?
La solution, c'est la sociabilité. Une célibataire sociable est une célibataire heureuse. Il faut sortir, voir des gens, ne pas avoir peur de parler avec des inconnus. Le répertoire d'une célibataire heureuse est rempli de 30 ou 40 noms de personnes célibataires. En couple, la vie est tournée vers l'intérieur, et quand on est célibataire, c'est tout le contraire. Mais c'est une question d'éducation, on ne s'improvise pas sociable. Si l'on est trop timide, on manque de confiance en soi et on ne va pas vers les autres.

Comment combler le manque affectif ?
Ressentir un manque affectif n'est pas spécifique aux célibataires ! On peut être en couple et ne pas être aimé comme on aurait voulu l'être. Le manque affectif nous vient souvent de l'enfance, il n'est pas forcément lié au célibat. Sinon cela reviendrait à prendre l'autre pour un anti-dépresseur qui vient combler un vide. Le secret, c'est d'avoir quatre ou cinq vrais amis avec lesquels on peut échanger, partager, dialoguer et se confier. Car dans l'amitié, il y a les mêmes ingrédients que dans l'amour à savoir la confiance et l'acceptation de l'autre tel qu'il est. Cela compense le manque affectif.

Et la solitude ?
Pour une célibataire heureuse, la solitude n'existe pas. Si l'on sort, si l'on est bien entourée, on ne se sent jamais seule. Et la solitude devient alors un besoin.

Pourquoi y a-t-il de plus en plus de célibataires ?
En France, le nombre de célibataires a triplé depuis 20 ans. Ils sont désormais près de 11 millions. Cela tient en partie à la libération des femmes, qui ne sont plus obligées de rester avec un homme qui les entretient. Par ailleurs, les divorcés sont de plus en plus nombreux, grâce à la loi de 1975 qui a simplifié le divorce. Et les gens se séparent plus qu'autrefois. On se retrouve donc avec beaucoup de veufs, de divorcés ou séparés qui viennent grossir la masse des célibataires. Enfin, dernière raison : la peur de s'engager suite à une expérience douloureuse ou simplement parce qu'on ne veut pas se tromper de personne.

Sentent-ils toujours la pression sociale ?
On a beau être au XXIe siècle, la pression sociale pèse toujours sur eux. Les médias contribuent à donner une image négative du célibat en le présentant comme une tare, une maladie. Et les amis, les couples mariés surtout, ne peuvent pas s'empêcher de jouer les marieurs. Dans les milieux traditionnels, le mariage est obligatoire, et lorsqu'une femme arrive à 30 ans, elle s'entend dire : "t'es pas capable de trouver un mec".

Que pensez-vous des héroïnes célibataires telles que Bridget Jones ou Ally Mac Beal ?
Elles sont très réalistes. La vieille fille n'existe plus. Finalement, ces filles n'ont pas forcément une vie très marrante, mais elles sortent, font des rencontres, ont des histoires qui marchent plus ou moins. Elles montrent que vivre seul, ce n'est pas un drame. Mais elles continuent à chercher l'amour.

Et le speed-dating ?
Il faut le prendre comme un jeu. On ne doit pas se dire qu'on va rencontrer l'homme de sa vie en sept minutes, mais c'est amusant. En revanche, je suis contre les agences matriomoniales. C'est terriblement vieillot. Il existe de nouveaux moyens pour rencontrer des gens : les cafés à thèmes, les soirées de célibataires, sans oublier internet, qui est un formidable vivier de rencontres. A condition d'être prudent et de savoir l'utiliser correctement bien sûr...

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