En France, il y a chaque jour 800 personnes à qui l'on annonce qu'elles ont un cancer. Les cancers sont par ailleurs la première cause de mortalité en France depuis 2004. Malgré les progrès réalisés en matière de prévention, de prise en charge et de traitements, ils continuent à tuer. En 2005, 146 000 personnes sont mortes des suites d'un cancer. Le nombre de nouveaux cas estimés a été de 320 000 cette même année. Le cancer est une maladie chronique multifactorielle : tabagisme, rayonnement solaires, expositions professionnelles, génétique, etc.
Depuis longtemps déjà, chercheurs et médecins ont cherché à identifier et à préciser le rôle de certains facteurs nutritionnels susceptibles d'intervenir en tant que facteurs de risque ou, au contraire, de protection dans le développement des cancers. Vérités, contre-vérités, polémiques et débats animent ces éternelles questions. Car aussi longtemps qu'il existera des cancers, la médecine cherchera à savoir, s'il est possible de les éviter.
Dernière expertise en date : le rapport du World cancer Research Fund et de l'American Institue for Cancer research paru en novembre 2007 et intitulé "Food, nutrition, Physical activity and the prevention of cancer : a global perspective". A partir des résultats de ces méta-analyses, les chercheurs ont pu établir des niveaux de preuve dans les relations entre nutrition et cancers : convaincant, probable, limité mais évocateur ou peu probable.
Agir en amont et en aval
Ensuite, des recommandations on pu être émises d'après ces niveaux de preuve... L'Institut national du cancer (INCa), en collaboration avec le réseau NACRe (National alimentation cancer recherche) et en partenariat avec l'agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssa), l'institut de prévention de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) et l'Insitut national de veille sanitaire (Invs), a édité une brochure reprenant les conclusions du rapport du WCRF et de l'AICR. Elle sera distribuée chez les professionnels de santé et les particuliers peuvent également la retrouver en ligne sur le site de l'Inca.
Le professeur Maraninchi, président de l'INCa rappelle que pour la prise en charge des cancers en France, "la prévention ne s'oppose à la guérison. L'intérêt de la prévention est de pouvoir éviter les cancers évitables, d'éviter les cancers trop invasifs et enfin, d'éviter que les cancers guérissables ne rechutent.".
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