Ostéoporose : une journée mondiale pour balayer les clichés

A l'occasion de la Journée mondiale du 20 octobre, la Fondation internationale contre l'ostéoporose (IOF) lance une campagne vaste campagne pour mieux faire connaître cette maladie des os.

"Grâce à un diagnostic précoce, une attitude positive et un traitement adapté à votre style de vie, l'ostéoporose n'affectera pas nécessairement votre quotidien", explique Ursula Andress, ex-James-Bond girl et porte-parole de la campagne. L'actrice sait de quoi elle parle, puisqu'elle est elle-même atteinte d'une forme précoce de cette pathologie qui fragilise les os et touche environ 200 millions de personnes de par le monde.

Pour asseoir son discours sur le dépistage, l'IOF s'appuie sur une étude qui vient d'être menée sur un millier de femmes issues de 5 pays. Contrairement à l'idée reçue selon laquelle ces femmes seraient fragiles et vulnérables, la majorité d'entre elles continuent d'avoir une vie très active et ont la volonté de ne pas se laisser grignoter par la maladie. D'ailleurs, elles sont d'une manière générale beaucoup plus positives que les médecins, également consultés dans le cadre de cette étude.

3 millions de femmes touchées en France


L'ostéoporose est responsable de la perte de densité des os, qui deviennent ainsi plus susceptibles de se fracturer, notamment au niveau des poignets, du fémur et des vertèbres. Et c'est loin d'être anodin : plus de 20 % des sujets atteints d'une fracture de hanche décèdent de ses complications et la moitié conserve un handicap chronique. Une autre conséquence : les personnes atteintes peuvent "se tasser" et ainsi perdre quelques centimètres. Vous l'avez sans doute vous-même constaté chez certaines personnes âgées de votre entourage. L'ostéoporose peut toucher tout le monde mais se développe essentiellement chez les femmes ménopausées. En effet, elles ne produisent alors plus d'œstrogènes, des hormones féminines qui protègent les os. En France, on estime que 3 millions de femmes de plus de 50 ans sont touchées par la maladie.

Cette pathologie est également surnommée "maladie silencieuse". Silencieuse en ceci qu'elle peut se développer pendant des années sans aucun symptôme apparent. La seule solution pour établir le diagnostic avant les complications, c'est donc le dépistage. Il consiste à vérifier la densité des os, et donc leur solidité, grâce à un examen très simple et totalement indolore : l'ostéodensitométrie. Grâce à un appareil à rayons X, le médecin mesure la quantité de calcium dans les os de zones déterminées.

L'intérêt d'un dépistage précoce est de pouvoir adopter un mode de vie qui va limiter l'apparition ou l'évolution de l'ostéoporose. L'exercice physique et une alimentation adaptée (riche en calcium et en vitamine D) notamment peuvent aider à conserver des os de jeune fille. Le cas échéant, des traitements existent qui peuvent ralentir considérablement l'évolution de la maladie et même améliorer la densité de l'os.