L'inconscient qui cache la grossesse

La vie ordinaire d'une mère meurtrière, Sophie Marinopoulos, éditions Fayard, 13,30 euros. © Editions Fayard

 L'histoire : Eva est une mère de famille qui a trois enfants. Elle a une vie banale, tranquille, et s'efforce que sa famille et son mariage aillent bien. Un jour, elle ressent des douleurs au ventre. S'en suit une naissance inattendue. A aucun moment elle n'avait senti être enceinte. Alors, sans aucune émotion elle tue ce petit être à qui elle vient de donner la vie. Ce livre, écrit par une psychiatre, tente d'analyser les faits sans jugement. Difficile d'aimer cette femme, mais ce livre peut aider à comprendre celle que rien ne semblait prédisposer à un tel geste.

La maladie en quelques mots

L'infanticide est un sujet qui revient malheureusement de temps en temps en une de l'actualité. Il est le plus souvent la triste conséquence d'un déni de grossesse. Celui-ci est reconnu depuis très peu de temps par les médecins.

Il s'agit de femmes qui sont enceintes mais ne le perçoivent pas, elles n'ont pas conscience qu'elles sont enceintes. Elles prennent peu ou pas de poids et découvrent généralement leur grossesse lors d'une consultation pour des problèmes gastriques ou autres. Certaines le découvrent uniquement lors des premières contractions qui précèdent l'accouchement. Heureusement, la quasi-totalité des femmes accepte ce bébé inattendu. Les cas d'infanticide sont exceptionnels. Mais le déni de grossesse n'est pas si rare puisqu'il y en aurait 2 à 3 pour 1 000 naissances en France, selon l'Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse.

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