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Sujet illustré

Ne perdez pas du temps en vous rendant vous-même à l'hôpital le plus proche. Mieux vaut rester chez soi (ou sur le lieu de l'accident) et appeler les secours (le 15). Le temps d'attente, même s'il semble parfois long, sera largement compensé par la qualité des soins, une fois l'équipe médicale arrivée.

Il est préférable d'appeler les secours plutôt que de risquer de transporter la victime aux urgences. Une fois l'équipe médicale arrivée, elle pourra commencer les soins et administrer les premiers traitements qui limiteront les complications .

A l'autre bout du fil, un médecin vous interroge afin de préciser cette douleur.

En fonction de vos réponses, de la qualité de la douleur, mais aussi de vos facteurs de risque cardiovasculaires, le médecin décide de la conduite à tenir : hospitalisation, examens, suivi…

Il est indispensable que la personne qui appelle soit la plus précise possible. Ne paniquez pas. Plus vous serez clair, plus la prise en charge sera rapide. Prenez le temps de dire qui vous êtes, où vous êtes, et ce que vous (ou la victime) ressentez.

Si besoin, le médecin envoie une équipe en quelques minutes. Son rôle : confirmer le diagnostic et commencer les soins.

Notez que si vous avez déjà déjà fait un infarctus précédemment, une équipe médicale sera automatiquement envoyée, quelle que soit la nature de la douleur.

Le Samu : l'hôpital avant l'hôpital

Le Samu n'a pas simplement un rôle de transporteur vers l'hôpital. Dès son arrivée, chez vous ou ailleurs, il peut affiner le diagnostic. Grâce à un interrogatoire médical tout d'abord. Puis en réalisant un électrocardiogramme sur place. Cet examen permet de diagnostiquer l'infarctus du myocarde et de détecter d'éventuelles complications, un trouble du rythme par exemple.

Et ensuite, si le diagnostic d'infarctus est posé, les premiers traitements commencent. Cette prise en charge avant même l'arrivée à l'hôpital permet de limiter les dégats de l'infarctus. Car au-delà des premières heures, ils sont irréversibles. Malheureusement, les appels sont souvent trop tardifs, et limitent l'efficacité des traitements de l'infarctus.

L'équipe médicale dispose pourtant de tout le matériel nécessaire pour effectuer les premiers soins :

» Si besoin, un défibrillateur pour faire repartir le cœur.
» Perfusion d'un anti-douleur.
» Aspirine pour dissoudre le caillot.
» Débouchage de l'artère et élimination du caillot sanguin pour alimenter de nouveau le cœur.
Ce débouchage est possible directement au domicile ou dans l'ambulance. Cette étape nécessite en effet d'injecter dans une veine du bras un médicament appelé thrombolytique, qui va dissoudre le caillot. Cette méthode, appelée thrombolyse permet de rétablir la circulation sanguine. Mais encore une fois, plus on agit tôt, plus le traitement est efficace. La preuve, si l'artère est débouchée pendant la première heure, la thrombolyse est efficace dans 80% des cas. Par contre, au bout de 6 heures, l'efficacité tombe à 40%.
Il existe une seconde méthode pour traiter l'infarctus, c'est l'angioplastie. Efficace dans plus de 90% des cas, elle nécessite par contre d'être effectuée dans un centre médical spécialisé. Le débouchage se fait cette fois mécaniquement, et non chimiquement. Le principe ? Il consiste à amener au niveau du rétrécissement de l'artère coronaire un ballonet gonflable, qui une fois gonflé, pourra écraser la plaque d'athérome et rétablir la circulation sanguine.

Le choix thérapeutique, thrombolyse ou angioplastie, dépend du diagnostic, et des contraintes géographiques. Clairement, c'est la méthode la plus rapide qui est choisie.

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