Infections nosocomiales et sécurité des patients : le système de surveillance redéfini Un tableau de bord de la lutte contre les infections nosocomiales

la consommation d'antibiotiques dans les hôpitaux est très surveillée.
La consommation d'antibiotiques dans les hôpitaux est très surveillée. © Nikolai Sorokin - Fotolia.com

Depuis 2005, un tableau de bord des infections nosocomiales, unique en Europe, a été instauré. Plusieurs indicateurs sont mis en place, qui permettent d'obtenir un score de "performance" de chaque établissement participant. "Les établissements obtiennent un score de A à E, explique le Dr Michel Denis, de l'hôpital Tenon. Chaque année, les indices deviennent un peu plus exigeants et un peu plus précis." Aujourd'hui, ce tableau de bord comprend 5 indicateurs.

 L'indice des activités de lutte contre les maladies nosocomiales (ICALIN).

 La quantité de solutions hydro-alcooliques consommée au sein de chaque établissement : c'est l'ICSHA.

 Le résultat d'une enquête de surveillance des infections du site opératoire (Surviso).

 La consommation d'antibiotiques est également surveillée et évaluée grâce à l'indice ICATB.

 Enfin, la présence de staphylocoques dorés résistants à la méticilline est également consignée via l'indice Sarm.

Ces indicateurs permettent de comparer les établissements de santé entre eux, notamment au niveau de la prévention. Ils sont rendus publics sur le site du ministère de la Santé et régulièrement repris par la presse qui procède à un "classement des hôpitaux les plus sûrs". Soulignons toutefois que ce n'est pas parce qu'un établissement obtient une bonne note en termes de luttes contre les infections nosocomiales qu'il en est exempt. Pour preuve, l'exemple de l'hôpital Nord de Marseille, très bien classé, mais qui a dû faire face récemment a un champignon qui a contaminé plusieurs patients et peut-être fait 3 victimes.

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