89 % des Français favorables à une légalisation de l'euthanasie

Près de neuf français sur dix souhaitent que François Hollande tienne sa promesse de campagne en autorisant le recours à l'euthanasie active.

89 % des Français favorables à une légalisation de l'euthanasie
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Selon un sondage réalisé par l'Ifop pour l'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité, 89 % des Français souhaitent que le président de la République tienne sa promesse de campagne en autorisant, dans le cadre d'une loi votée par le Parlement, le recours à l'euthanasie active pour les personnes en fin de vie qui en feraient la demande. Lors de sa dernière campagne, François Hollande avait en effet pris l'engagement, dans sa proposition n°21, de proposer "que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Le 22 septembre dernier, dans le cadre de la mission de réflexion conduite par le professeur Didier Sicard, se tenait le premier débat public dans lequel pouvaient dialoguer experts et citoyens sur la fin de vie. D'après un autre sondage, réalisé par l'Ifop pour Pèlerin Magazine à cette occasion, 48 % des personnes interrogées estimaient qu'en France la loi actuelle sur la fin de vie (loi Léonetti) ne permettait pas suffisamment d'atténuer les souffrances physiques ou morales, 59 % qu'elle ne permettait pas d'éviter toute forme d'acharnement thérapeutique et 68 % de respecter la volonté du malade. Par ailleurs, 86 % des sondés se déclaraient favorables à la légalisation de l'euthanasie. Si cette adhésion était encore plus forte parmi les sans religion (94 %), 59 % des catholiques pratiquants partageaient également ce point de vue.
Rappelons que la loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des patients en fin de vie avait été adoptée afin d'éviter les pratiques d'euthanasie et de proscrire l'acharnement thérapeutique. Elle prévoyait que le patient puisse demander, dans un cadre défini, l'arrêt des traitements médicaux trop lourds. De plus, cette loi proposait de développer les soins palliatifs pour les patients en fin de vie.

Sources : Sondage Ifop 4/10/2012 et 31/10/2012