La maladie vue par le cinéma Stepmom, le spectre du cancer incurable

Le film

malgré les désaccords, c'est le bien être des enfants qui doit primer : les deux
Malgré les désaccords, c'est le bien être des enfants qui doit primer : les deux femmes vont finir par trouver un terrain d'entente. © DR

Stepmom, Ma meilleure ennemie en version française, c'est avant tout une histoire de famille recomposée qui se déchire. Jackie (Susan Sarandon) et Luke (Ed Harris) viennent de se séparer. Jackie rend Isabel (Julia Roberts), la maîtresse et désormais compagne de son ex-mari, responsable de ce fiasco. Et n'est pas prête, mais alors pas du tout, à la laisser prendre la place de belle-mère auprès de ses deux enfants. D'autant qu'Isabel ne semble pas avoir un instinct maternel très développé. Elle a beau essayer, elle commet pas mal d'impairs. Un jour, elle parvient même à perdre le petit dernier de Jackie alors qu'elle le gardait. Le crêpage de chignon est donc au rendez-vous. Sauf que la maladie vient s'en mêler : Jackie apprend bientôt qu'elle est atteinte d'un cancer qui s'est généralisé. Aucun espoir de guérison : elle n'a plus que quelques mois à vivre. Faute de choix, elle se résout donc à passer le relais à Isabel, en lui apprenant à devenir une bonne belle-mère, dans l'intérêt de ses deux enfants. Les deux femmes finissent par se découvrir une admiration mutuelle et la jeune belle-mère se révèle finalement pas si mauvaise que ça en tant que maman. La fin fait pleurer dans les chaumières puisque Jackie est de plus en plus affaiblie et que sa mort est proche. Mais elle part en paix, sachant que ses enfants sont désormais entre de bonnes mains.

D'autres films sur le même thème

En France, "Le temps qui reste", de François Ozon, est sorti sur les écrans en 2005. Il relate l'histoire de Romain, un jeune photographe de mode dans la trentaine, dont la carrière est florissante. Un jour, il fait un malaise, ne se sent vraiment pas bien. Après un bilan de santé complet, le diagnostic tombe : cancer généralisé. Le film s'attarde essentiellement sur la façon qu'a Romain de régler des questions restées en suspens dans sa vie.

La maladie

Cancer généralisé. Deux mots qui paralysent généralement celui qui les reçoit à la figure au moment du diagnostic. Et pour cause. Le cancer généralisé symbolise souvent le moment où la maladie est en train de gagner son combat et les espoirs de rémissions sont effectivement assez rares.

Pour comprendre, remontons aux débuts du cancer. Car à l'origine, il y a une tumeur cancéreuse localisée. Au poumon, dans la gorge, sur un rein... Peu importe : elle est quelque part et l'ennui, c'est qu'elle grossit parfois de façon totalement silencieuse. Elle va finir par "essaimer", c'est-à-dire se répandre dans d'autres endroits du corps. Dans les ganglions lymphatiques à proximité de la tumeur mais aussi n'importe où dans l'organisme, notamment au niveau des organes qui jouent un rôle de filtre tels que le foie, par exemple. C'est ce qu'on appelle les métastases. Ainsi, un cancer du sein peut se propager au cerveau. Il s'agit bien toujours d'un cancer du sein, mais qui est en train de gagner du terrain. Lorsque ces métastases sont répandues, on parle de cancer généralisé. Le pronostic est souvent beaucoup moins bon que lorsqu'on a dépisté le cancer à ses débuts. Pour le traiter, il faut avant tout repérer la tumeur primaire, celle qui a engendré toutes les autres. Le choix du traitement va beaucoup dépendre de cette tumeur primaire.

Sommaire