Cancer et travail : réduire les inégalités sociales Des inégalités sociales criantes

les cadres et professions intermédiaires semblent avoir moins de soucis dans la
Les cadres et professions intermédiaires semblent avoir moins de soucis dans la reprise de leur activité que les catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées. © pressmaster / Fotolia.com

Non seulement reprendre le travail après un cancer est donc un chemin du combattant, mais il est encore plus difficile quand on est pauvre ! C'est ce que montre une étude réalisée récemment par des chercheurs de l'Inserm.

Ainsi, Jean-Paul Moatti et Lucile Galardo ont constaté que la perte d'emploi 10 à 16 mois après un diagnostic de cancer du sein touche essentiellement des personnes en contrat de travail précaire ou issues de catégories socioprofessionnelles défavorisées.  Assez logiquement, il semble que le fait de ne pas être dans un emploi stable joue de façon très négative lorsque l'on est frappé par la maladie.

Pénibilité physique

Un autre chercheur de l'Inserm, Alain Paraponaris, a quant à lui démontré que la pénibilité physique du travail jouait également un rôle. Les travaux les plus difficiles physiquement revenant souvent aux catégories socioprofessionnelles les moins aisées, ce sont donc elles qui sont à nouveau les plus touchées par la perte d'emploi. Ainsi, si 2 actifs sur 3 conservent leur emploi deux ans après leur cancer, ils ne sont qu'à peine 1 sur 2 parmi les agriculteurs et les ouvriers. A l'inverse, ils sont environ 3 sur 4 à retrouver leur emploi parmi les professions intermédiaires, commerçants ou chefs d'entreprises, cadres et professions intellectuelles supérieures.

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