Prothèses PIP : des ruptures observées chez plus de 3000 femmes

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié un nouveau bilan des incidents déclarés chez les femmes porteuses d'implants mammaires PIP. Malgré les nombreuses réactions inflammatoires et ruptures de prothèses, le risque de cancer du sein ne serait pas augmenté.

Prothèses PIP : des ruptures observées chez plus de 3000 femmes
© Piotr-Marcinski_Fotolia

Dans son dernier bilan publié le 10 septembre, l'ANSM indique que sur les 30 000 Françaises porteuses d'implants PIP, 3 013 ont connu au moins une rupture de prothèse. Autre "événement indésirable" noté par l'autorité de santé, la réaction inflammatoire due à ces prothèses dont 1 689 femmes ont été victimes. Plus d'un tiers des porteuses se sont déjà fait retirer les prothèses défectueuses.

55 cancers du sein

Malgré ces problèmes reconnus trop fréquents et précoces par rapport à la moyenne constatée avec les prothèses d'autres marques, l'ANSM ne conclut pas à un sur-risque de cancer du sein. Si 55 cas d'adénocarcinomes mammaires (cancers du sein) ont été déclarés à l'agence chez des femmes porteuses de prothèse PIP, ce chiffre n'est pas considéré comme alarmant par l'agence. Elle ne remet d'ailleurs pas en question l'avis de l'INCa selon lequel "les données disponibles aujourd'hui permettent de conclure à l'absence de sur-risque d'adénocarcinome mammaire chez les femmes porteuses d'implants en comparaison avec la population générale. Il n'existe pas de donnée à ce jour pour conclure à un sur-risque d'adénocarcinome mammaire spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants."

Ces prothèses fabriquées par l'entreprise française Poly implant prothèse (PIP) contiennent un gel artisanal frauduleux. Elles ont fait l'objet d'un scandale sanitaire à l'étranger, puis en France en 2010. Les autorités sanitaires ont alors suspendu leur autorisation de mise sur le marché et recommandent leur retrait systématique.

Source : ANSM

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