Pourquoi dort-on moins bien quand on n'est pas chez soi ?

Il est souvent difficile de trouver le sommeil lorsque l'on dort pour la première fois dans un lieu qui nous est inhabituel. Que se passe-t-il dans notre cerveau ? Une équipe de chercheurs américains aurait résolu ce mystère.

Pourquoi dort-on moins bien quand on n'est pas chez soi ?
© Marcos Calvo Mesa - 123RF

Difficultés à s'endormir, réveils multiples, insomnie… La première nuit dans un endroit qui ne nous est pas familier est rarement de tout repos. De tels problèmes de sommeils sont fréquents et portent un nom : le phénomène de la première nuit, ou first-night effect (FNE) en anglais. La revue scientifique Current Biology a publié, le 21 avril dernier, les résultats d'une étude menée par une équipe de chercheurs américains. 

Leur étude montre que lorsqu'on dort dans un nouveau lieu, l'un de nos hémisphères cérébraux a une activité accrue, pendant la phase de sommeil profond. Il joue en fait le rôle de gardien de nuit et surveille le moindre stimulus anormal. Ce phénomène serait une réaction de survie dans un milieu inconnu et potentiellement dangereux. Ainsi, l'individu se réveille au moindre signal anormal détecté par l'hémisphère le plus éveillé. Une activité cérébrale similaire a été observée chez certains mammifères et oiseaux. Plus l'activité sera asymétrique entre les deux hémisphères,  plus il sera difficile de dormir. 

Notre cerveau en mode "repos". Pendant la journée, lorsque nous ne sommes pas en pleine activité et que nous sommes au "repos", le réseau du mode par défaut (RMD) est activé dans notre cerveau. Celui-ci est impliqué dans l'introspection, par exemple la collecte de souvenirs, la planifications de tâches ou encore la compréhension d'une histoire. C'est ce même réseau qui est activé dans le cas du phénomène de la première nuit.