L'obésité bat la maigreur à plate couture

L'obésité est l'un des fléaux du vingtième siècle et elle ne cesse de gagner du terrain. Entre 1975 et 2014, le nombre de personnes obèses a augmenté, surpassant même le nombre de personnes trop maigres.

L'obésité bat la maigreur à plate couture
© dvarg - 123 RF

Dans le monde, il y a plus d'individus obèses que d'individus en insuffisance pondérale. C'est ce que met en évidence une étude parue dans la revue médicale britannique The Lancet, le 2 avril dernier. L'étude compare les tendances de l'IMC entre 1975 et 2014 d'un groupe de 1698 populations, soit un total de 19,2 millions de participants (hommes et femmes) tous âgés de plus de 18 ans.

La maigreur a diminué… Entre 1975 et 2014, la prévalence de l'insuffisance pondérale chez les hommes est passée de 18,8 % à 8,8 %. Elle a également diminuée chez les femmes, de 14,6 % en 1975, à 9,7 % en 2014.

… Mais l'obésité a augmenté. La prévalence de l'obésité était de de 3,2 % pour les hommes, et de 6,4 % pour les femmes en 1975. En 2014 elle a atteint 10,8 % et 14,9 % chez les hommes et chez les femmes respectivement. Alors qu'en 1975 l'IMC moyen dans le monde était de 21,7 pour les hommes, en 2014 il s'élevait à 24,2. Pour les femmes le constat est tout aussi alarmant avec un IMC moyen de 24,4 en 2014 alors qu'il était de 22,1 en 1975.  

La prévalence de l'obésité avait déjà dépassé celle de la maigreur en 2004, chez les femmes, et en 2011, chez les hommes. En 2014, 2,3 % des hommes et 5 % des femmes dans le monde souffraient d'une obésité sévère.

L'obésité envahit le monde. Selon les chercheurs, au cours des dernières décennies nous sommes passés d'un monde où la prévalence de la maigreur atteignait le double de celle de l'obésité, vers un monde où la tendance s'inverse complètement. L'augmentation du nombre d'individus obèses touche toute la population mondiale, à l'exception de régions d'Asie et d'Afrique subsaharienne.

Malgré les nombreuses campagnes de prévention, l'obésité continue de gagner du terrain. Rappelons qu'elle est est associée, entre autre, à des risques cardiovasculaires important, des troubles rhumatologiques ainsi qu'à des pathologies comme le diabète de type 2.  

Carte représentant l'IMC moyen dans le monde en 1975 et 2014 © The Lancet