Bien sûr, quelques ratés sont possibles dans la mise en place
de ces cycles puis dans leur suivi pendant une quarantaine d'années.
Généralement, rien qui ne puisse rentrer dans l'ordre rapidement
et tout seul. Mais quelques signes doivent tout de même alerter et
inciter à consulter un médecin.
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Une fatigue excessive peut être la conséquence
de règles hémorragiques, c'est-à-dire trop abondantes.
© Images
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» Si les règles ne sont toujours
pas arrivées à 18 ans, il faut commencer à s'inquiéter.
"La date d'arrivée des premières règles est très
variable d'une jeune fille à l'autre, insiste le Dr Rozan. Mais à
un moment donné, il y a un risque de rester infantile. Il est tout
à fait possible de déclencher artificiellement la puberté
si elle tarde à venir. Un traitement hormonal de fond peut alors être
prescrit et tout rentre dans l'ordre. Bien sûr, il faut auparavant
vérifier que tout l'appareil génital existe et qu'il est en
état de fonctionner."
» Le cas inverse, les règles précoces,
peut être beaucoup plus problématique. "Elles peuvent se
déclencher vers 10 ans, voire plus tôt, autour de 8 ans, poursuit
Marc-Alain Rozan. Le souci, c'est que la jeune fille s'arrête rapidement
de grandir après la survenue des règles. Il y aura donc clairement
un problème de taille : elle risque d'être anormalement petite.
Et cela vaut aussi pour le cerveau, qui n'est pas suffisamment développé
à 8 ans." Là aussi, des solutions existent pour stimuler
la croissance.
» Les règles hémorragiques
(abondantes au point de gêner le quotidien) doivent elles aussi inquiéter.
Elles peuvent être dues à un dérèglement hormonal
ou à une autre pathologie telle qu'un fibrome utérin, par exemple.
"Mais d'une manière générale, les dérèglements
hormonaux ne sont pas graves, souligne le Dr Rozan, dans la mesure où
l'on peut souvent y remédier." L'important est donc de savoir
écouter son corps et d'être à l'affût d'éventuels
changements, pour pouvoir intervenir rapidement s'il y a un problème.