Le cycle hormonal de la femme s'accompagne de tout un cortège d'
"effets secondaires" plus ou moins bien vécus.
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Un des symptômes souvent observé juste avant
les règles : un sentiment de déprime et d'accablement
inexpliqué. © Images
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» Il y a d'abord les règles,
cet écoulement de sang, issu de la destruction de la paroi utérine,
qui s'était préparée pour accueillir un uf. Elles
durent en moyenne entre 2 et 5 jours et peuvent être plus ou moins
abondantes. Attention ! Si la quantité de sang perdu dépasse
80 ml (plus de 7 protections par jour), les règles sont jugées
trop abondantes, ce qui peut provoquer des troubles divers : anémie,
grande fatigue, maux de tête, etc. Les causes de ce trouble peuvent
être variées, mais il provient souvent d'un souci de régulation
hormonale : c'est pourquoi les jeunes filles en pleine puberté et
les femmes qui approchent de la ménopause sont les plus touchées.
» Et le syndrome prémenstruel,
vous connaissez ? Seins gonflés, ventre ballonné, mal de tête,
envie de pleurer pour un rien
Hé oui, les hormones y sont aussi
pour quelque chose. "Ce sont là aussi les oestrogènes
et la progestérone, présentes en grande quantité après
l'ovulation et jusqu'à la survenue des règles, qui provoquent
plus ou moins directement ces symptômes, explique le Dr Rozan. Ils
sont plus ou moins présents d'une femme à l'autre. Certaines
ont si mal au sein qu'elles ne peuvent même pas mettre leur soutien-gorge."
Ces symptômes sont liés à la rétention d'eau qui
a lieu pendant les deux semaines entre l'ovulation et les règles.
Certaines femmes peuvent ainsi prendre jusqu'à deux kilos pendant
cette période, qu'elles reperdent dès l'apparition des règles.
» "Encore en train de râler
? Oh ! Elle doit avoir ses règles
" Une remarque récurrente
parmi les hommes
Et pas totalement infondée. En fait, il n'est
pas rare qu'une femme se sente déprimée ou à fleur
de peau, un ou deux jours avant ses règles. Elle est alors capable
de fondre en larmes pour un détail qu'elle remarquerait à peine
en temps normal ou de monter sur ses grands chevaux pour trois fois rien.
Oui, messieurs, c'est là aussi la faute des hormones, du moins on
le présume fortement. Juste avant les règles, les taux d'oestrogènes
et de progestérone chutent brusquement, ce qui pourrait expliquer
ces sautes d'humeurs soudaines.
» Les fameuses règles douloureuses
seraient elles aussi dues à d'autres hormones, libérées
en ce début de cycle : les prostaglandines. On les a d'abord découvertes
chez l'homme, mais elles sont également présentes chez la femme.
Elles sont même parfois utilisées dans un but thérapeutique
: pour accélérer la dilatation du col de l'utérus lors
d'un accouchement ou pour provoquer une interruption thérapeutique
de grossesse (à ne pas confondre avec l'interruption volontaire).
Seul souci, leurs effets secondaires : nausées, vomissements et douleurs
abdominales en perspective.
» Il arrive également que le
cycle soit plus court ou plus long que la moyenne. Les règles
peuvent revenir toutes les trois semaines ou tous les cinquante jours. Cela
varie d'une personne à l'autre et même parfois d'un cycle à
l'autre. Une seule chose est stable : les règles arrivent systématiquement
14 jours après l'ovulation, c'est donc la première partie du
cycle qui est élastique. Pas de souci particulier, même avec
des règles irrégulières (elles le sont d'ailleurs souvent
les premières années), si ce n'est qu'il ne vaut mieux pas
jouer à la roulette russe : la date d'ovulation n'est pas fixe, alors
pensez à vous protéger en tous temps si vous ne souhaitez pas
tomber enceinte.