Hormones féminines

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Le traitement hormonal substitutif permet d'atténuer les effets de la ménopause.©  Images
 

Les symptômes de la ménopause sont dus à une disparition des oestrogènes et de la progestérone. Le traitement est donc tout simple, du moins en théorie : il suffit d'administrer des hormones de substitution dès les premiers signes de faiblesse. C'est le fameux traitement hormonal substitutif. Il peut être composé de différentes façons (oestrogènes seuls ou associés à de la progestérone) et dosé en fonction de chaque patiente. "Ce traitement n'a pas la capacité de provoquer de nouvelles ovulations, souligne Marc-Alain Rozan. En revanche, il peut parfois faire réapparaître les règles." Avec le bon dosage, tous les autres symptômes devraient s'estomper.

"Il n'y a pas de durée spécifique de traitement. En moyenne, il dure une dizaine d'années mais c'est très variable d'une femme à l'autre, explique le gynécologue. Pour savoir si l'on peut l'arrêter, on ouvre ce qu'on appelle une fenêtre thérapeutique, c'est-à-dire qu'on arrête le traitement pendant quelque temps, pour voir si les symptômes réapparaissent ou non. Si la patiente trouve la situation supportable, on peut arrêter le traitement. Sinon, on le reprend et on retentera de l'arrêter plus tard."

Pas obligatoire


Attention, toutes les femmes n'ont pas besoin d'un traitement substitutif. Les symptômes sont diversement ressentis : "Le THS est envisagé avec les patientes qui en font la demande et seulement s'il est vraiment indiqué dans leur cas. Elles doivent être bien informées sur ce qu'est le traitement et sur ses éventuels effets secondaires."

Car ce traitement comporte des risques, selon plusieurs études récentes, anglo-saxonnes et françaises. D'après un rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), "il existe un sur-risque de cancer du sein chez les femmes utilisant un THS oestroprogestatif, risque qui augmente avec la durée du traitement." Ce traitement, qu'il soit à base des deux hormones ou des seuls oestrogènes, ne semble pas non plus protéger conter les maladies cardiovasculaires. En revanche, lorsque les deux hormones sont présentes, le traitement accroît le risque coronarien et cérébrovasculaire, ainsi que celui de développer une maladie veineuse thromboembolique.

 
Avoir une alimentation riche en calcium peut aider à conserver des os solides. ©  Images
 

Mais le THS comporte aussi de nombreux avantages non négligeables pour la santé, notamment celui de préserver de l'ostéoporose. "C'est pourquoi il importe de toujours mesurer le rapport bénéfice-risque, estime Marc-Alain Rozan. Tous ces paramètres sont à prendre en considération avec la personne concernée." De même, le traitement doit être réévalué tous les ans, en même temps que des examens gynécologiques seront effectués.
Le gynécologue dit avoir constaté, tout comme ses confrères, une forte baisse des prescriptions de THS, suite aux différentes études publiées, qui semblent avoir suscité la peur chez beaucoup de femmes en ménopause. "Il ne faut pas non plus dramatiser, pense pourtant le Dr Rozan. Si plus de cancers du sein sont dépistés chez ces femmes, cela peut aussi être parce qu'elles sont mieux suivies que la moyenne."
Reste que ce traitement est contre-indiqué dans un certain nombre de cas :
» Les femmes estimées à risque pour le cancer du sein.
» Les femmes ayant des antécédents ou des risques de thrombose veineuse.
» Les femmes ayant un foie fragile ou hypersensibles aux principes actifs.

D'autres traitements ?

Pour celles qui ne pourraient pas avoir recours au THS, certaines plantes semblent agir positivement sur certaines patientes.
» Le soja est particulièrement riche en phyto-oestrogènes. Vous pouvez le consommer sous forme de tofu ou, si vous préférez, de gélules d'isoflavone, un complément alimentaire. Ces éléments permettraient de soulager les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale.
» Les graines de lin auraient les mêmes propriétés, que vous pouvez consommer en poudre, mélangées à vos aliments.
» Evitez alcool, café et boissons chaudes d'une manière générale : elles sont propices à déclencher les bouffées de chaleur.
» Veillez à avoir un apport suffisant en calcium, pour lutter contre l'ostéoporose. On le retrouve certes dans les produits laitiers, mais pas seulement. Par exemple, certaines eaux en contiennent beaucoup. Faites aussi une cure de vitamine D ou exposez-vous quelques minutes chaque jour aux rayons du soleil (pas aux heures les plus chaudes !) : cette vitamine permet de fixer le calcium sur les os.


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