Vers un dépistage organisé du cancer de la prostate ? Vers des traitements moins agressifs ?

Les traitements évoluent beaucoup, eux aussi. Là où on aurait pratiqué une ablation de la prostate hier, on opte parfois aujourd'hui, selon les cas, pour un traitement beaucoup moins invasif, qui permet au patient de garder un meilleur confort de vie.

Tout dépend du patient, de son âge, de son espérance de vie et, bien sûr, du stade du cancer.

 Parfois, si seules des cellules précancéreuses ont été détectées, une simple surveillance suffit, car le cancer peut très bien ne jamais se développer, ou évoluer si lentement qu'il ne deviendra jamais mortel. C'est souvent le cas, par exemple, chez les personnes âgées, leurs cellules se développant moins rapidement que chez les personnes jeunes.

 Si le cancer est localisé mais nécessite un traitement, le médecin dispose de divers outils thérapeutiques

- La chirurgie permet d'ôter tout ou partie de la prostate.

- La radiothérapie peut suffire à empêcher l'évolution de la tumeur. Elle consiste à envoyer des rayonnements sur la tumeur pour altérer les cellules cancéreuses. La radiothérapie peut être couplée avec la chirurgie.

- La curiethérapie est parfois utilisée : elle consiste à introduire de petits grains radioactifs dans la prostate pour aller détruire les cellules cancéreuses.

- Les ultrasons focalisés de haute intensité constituent une technique toute neuve. Elle consiste à détruire les foyers tumoraux. Elle est très utile pour les petits foyers tumoraux, les échecs de radiothérapie et chez les hommes de plus de 70 ans souhaitant préserver une activité sexuelle.

 Si le cancer est plus avancé, une thérapie à base d'hormones peut venir s'ajouter aux autres soins.

 Lorsque le cancer est métastasé, il est malheureusement généralement trop tard pour sauver le patient. Mais il est encore possible dans beaucoup de cas, notamment via l'hormonothérapie, de ralentir la progression. Il s'agit d'administrer des produits qui bloquent la sécrétion hormonale.

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