"Les Jeux sont vraiment une expérience à part" Sport, engagement et vie privée

Le regard que les gens porte sur vous a-t-il changé ?

Je sens effectivement que les gens sont impressionnés, que ce soit par moi ou un autre athlète handisport. Ils n'imaginent pas qu'on puisse être de grands sportifs. Néanmoins, j'essaie de faire ma route sans prêter attention au regard des autres. Au début, après mon accident, ce n'était pas forcément facile. Mais je pense que de toute façon, les gens qui nous regardent de travers, c'est de l'ignorance, on doit leur faire peur. C'est à nous de leur montrer que tout va bien pour nous. Quant à moi, je me suis prouvée que je peux être autre chose qu'une handicapée dans un fauteuil roulant, je sais que je suis capable de quelque chose.

"J'essaie de faire ma route sans prêter attention au regard des autres."

Comment parvenez-vous à concilier votre vie de femme et d'athlète ?

Je suis célibataire, je n'ai pas d'enfants, pas de travail, donc je n'ai pas ce problème. J'ai des amies qui ont une famille, et pour elles, c'est très compliqué de partir aux Jeux en laissant leur petit garçon derrière elles. Je suis disponible pour vivre ça mais ce n'est pas encore d'actualité. Je fais plein d'autres choses, je ne cherche pas. Si ça arrive, on verra bien ! Ce qui est sûr, c'est que mon compagnon devra accepter de me voir partir tous les mois ou tous les deux mois, en compétition ou en stage. Pour l'instant je suis jeune, je m'amuse, je suis à fond dans le sport.

Pouvez-vous nous parler de votre engagement pour l'association Bleuets de France ?

C'est une association militaire qui vient en aide aux anciens combattants, aux pupilles de l'Etat, aux victimes d'attentats. Je suis moi-même ancien combattant, je me sens concernée. C'est donc avec plaisir et honneur que je prête mon image pour les aider, lever des fonds.

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