Ces traitements qui protègent de l'infarctus Des ressorts de plus en plus performants

Le 16 septembre 1977 avait lieu la toute première angioplastie. Depuis la méthode a évolué. Dans les premiers temps, on procédait à une simple dilatation de l'artère et 35 % des patients devaient être de nouveau dilatés pour cause de resténose, c'est-à-dire qu'il fallait intervenir quelque temps plus tard parce que la plaque d'athérome s'était de nouveau formée dans l'artère.

Avec l'arrivée des stents le taux de resténose a baissé à 20-25 %. Cette fois des petits ressorts métalliques permettent de consolider la dilatation de l'artère et donc d'empêcher son rétrécissement de façon plus durable. Mais la méthode n'est pas encore parfaite. Dès la pause du stent en métal, la peau réagit et forme un tissu cicatriciel. "De même que certaines personnes cicatrisent moins bien que d'autres, il arrive que certains patients développent un tissu cicatriciel excessif dans les trois mois qui suivent la pause du stent explique le Pr Cassagnes. Et à ce moment-là, la boursouflure est susceptible de provoquer un nouveau rétrécissement de l'artère."

Pour ces types de patients heureusement, une deuxième génération de stents a vu le jour, les stents actifs. Cette fois les ressorts sont enrobés d'un médicament visant à limiter cette prolifération cellulaire excessive des premiers mois. Le taux de resténose passe alors à 10 %. "Mais ces derniers sont loin d'être parfaits, souligne le Pr Cassagnes. Il n'y a certes plus de recouvrement cellulaire mais par contre le risque de formation de caillot persiste."

En effet, au contact du sang le stent métallique qui est à découvert est perçu comme un élément étranger. A tout moment les plaquettes sanguines, ces cellules impliquées dans la réponse immunitaire pour justement nous défendre des éléments étrangers, peuvent donc s'y agglutiner pour former un caillot. Même si le risque est mince, il peut causer une thrombose tardive.

Si on vous a posé un ou plusieurs stents actifs, vous le savez sans doute et c'est bien pour cette raison que l'on vous a prescrit un anti agrégant plaquettaire pendant au moins 6 mois après l'intervention. En fluidifiant le sang, ce médicament limite ainsi le risque de formation d'un caillot. 

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