Ces traitements qui protègent de l'infarctus Des ballons pour limiter les stents

le ballon sequent please
Le ballon Sequent Please © B. Braun

On l'a dit on peut faire deux reproches aux stents. Le risque de thrombose et la contrainte liée à la prise de médicament. Face à ce constat, des innovations technologiques tentent d'apporter des solutions. Parmi celles-ci, le ballon actif.

 Le principe : le ballonnet est gonflé dans l'artère. Il est recouvert d'un médicament, qui diffuse de manière homogène et pendant seulement 30 secondes le médicament. Le ballon est biodégradable contrairement au stent classique donc l'organisme ne le perçoit pas comme un corps étranger. On évite alors le risque de thrombose.

"C'est selon moi une révolution technologique dans la mesure où pour la première fois on a une alternative au stent a indiqué le Pr Antoine Lafont, responsable de la plateforme Cardiologie interventionnelle de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris, lors de la conférence de presse consacrée à ce nouveau dispositif. Plus on met de stents à un patient plus on va vers un risque de complication (thrombose) donc le but serait de limiter le nombre de stents pour un même patient. Par ailleurs, ce ballonnet devrait aussi limiter la durée du traitement anti-agrégant qui est lourd pour les patients."

Evidemment c'est toujours du cas par cas. Ce nouvel outil semble particulièrement indiqué pour des cas bien précis : "Quand on a du mal à positionner une prothèse classique parce que l'artère malade est très sinueuse et calcifiée ; quand le patient est diabétique et qu'il a donc beaucoup de zones sténosées ; dans le cas d'une cicatrice excessive sur le stent qui vient boucher de nouveau l'artère et qui oblige donc à poser un second stent dans le stent initial. Enfin il pourrait être indiqué pour traiter les rétrécissements qui apparaissent dans des branches plus petites au niveau de bifurcations (NDLR : le ballon est plus facile à diriger que le stent dans les petits vaisseaux et les bifurcations)" a précisé le Pr Martine Gilard, présidente du Groupe athérome et cardiologie interventionnelle lors de cette conférence.

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