Attention aux allergies printanières !

Avec le printemps, les rhumes des foins causés par le pollen reviennent. Irritations du nez, des yeux et de la gorge sont au rendez-vous. Conseils.

Attention aux allergies printanières !
© © Barabas Attila

Plus de doute, le printemps est bien arrivé ! Et avec lui, son lot saisonnier d’allergies provoquant gorges qui grattent et nez qui coulent. Premiers responsables de ces rhinites allergiques, communément appelées "rhume des foins" : les pollens, qui se répartissent en trois grandes catégories : les arbres (bouleau, platane…), les graminées (blé, avoine…) et les herbacés (ortie, ambroisie…). Le pollen produit par les fleurs est composé de minuscules grains servant à la reproduction des plantes. Ainsi, à chaque période de floraison son pic d’allergie correspondant. Cette semaine, le bouleau, le frêne et le platane sont à l’honneur. Le pollen de bouleau sera présent en forte quantité dans le Nord et l’Est de la France, de Strasbourg à Rouen et descendra jusqu’à la région Rhône-Alpes. Le frêne atteint actuellement son pic saisonnier et provoquera un risque allergique moyen de la Normandie aux Hautes-Alpes. Le pollen de platane irritera majoritairement le Sud de la France et la Vallée du Rhône, mais remontera peu à peu vers la région parisienne dans les jours à venir.

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Soleil et vent favorisent les allergies. Comment expliquer ces différences à travers le territoire français ? Tout d’abord, les essences d’arbres varient selon les climats régionaux. On trouve ainsi naturellement plus de platane au Sud de la France, et plus de frêne dans le Nord. Autre explication : le lien entre quantité de pollen et météo est étroit. De cette manière, les journées ensoleillées sont propices à la croissance des plantes et donc à une plus grande production de pollen. Le vent est lui aussi un facteur déterminant puisqu’il contribue fortement au transport de ces allergènes. À l’inverse, la pluie permet de faire retomber au sol les grains de pollen, limitant alors les risques allergiques : c’est grâce aux averses cette semaine que seul le pourtour méditerranéen bénéficiera d’un risque moins élevé que le reste de l’hexagone… avant l’arrivée imminente du pollen de graminées !

Qui est touché par ces rhinites allergiques ? 20 à 30% de la population française, tout âge confondu, serait concernée. Néanmoins, le chiffre est difficile à estimer car de nombreuses personnes ne prêtent pas attention à leurs symptômes et ne consultent donc pas de médecins. Alors comment repérer ces allergies ? Les manifestations principales sont des éternuements à répétition, un nez bouché, une perte d’odorat, une toux sèche, ou encore des irritations au niveau de la gorge, du nez et des yeux. Dans votre organisme, c’est en réalité le système immunitaire qui s’emballe : au contact des grains de pollens reconnus à tort comme pathogènes, les cellules déclenchent une réaction de défense exagérée.

En cas de symptômes, vous pouvez appliquer quelques règles simples : vous renseigner sur les pics de pollen avant de prévoir des balades en nature (par exemple sur le site d’information du Réseau National de Surveillance Aérobiologique), vous rincer les cheveux le soir avant de vous coucher, éviter de dormir près d’une fenêtre ouverte, éviter de faire sécher votre linge en extérieur ou encore porter des lunettes pour protéger vos yeux. En cas de forte gêne, votre médecin pourra vous prescrire des antihistaminiques pour calmer les symptômes. Sur un plus long terme, un allergologue pourra aussi entreprendre avec vous un programme de désensibilisation, qui consiste à habituer progressivement votre organisme aux allergènes pour modérer sa réaction de défense. 

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