Ces questions psy qu'on n'ose pas poser J'ai eu une enfance difficile, dois-je me faire psychanalyser avant de fonder une famille ?

Sans avoir été battu ou violé par des parents bourreaux, votre enfance n'a pas été tous les jours facile. Vous avez souffert, plus que la moyenne. Aujourd'hui, vous aimeriez fonder une famille. Mais vous vous demandez si vous êtes prêt et à quel point ce passé va peser sur vos épaules, celles de vos enfants, et jouer dans l'éducation que vous allez leur offrir. On dit souvent qu'on reproduit le schéma qu'on a connu, non ?

"Soulignons d'abord que cette situation n'est pas si rare car les enfances difficiles sont relativement courantes. Je ne parle pas d'enfance complètement détruites et odieuses. Mais nombreux sont les adultes qui ont connu des jours difficiles lorsqu'ils étaient petits, explique le Dr Botbol."

D'autres méthodes

Cela ne signifie pas pour autant qu'une psychanalyse est toujours nécessaire. Chaque personne a sa propre façon de gérer ce passé. Certaines s'en sortiront très bien toutes seules. D'autres, la majorité, auront peut-être besoin d'une thérapie, car "il n'y a pas de fatalité mais il y a tout de même des facteurs favorisants". Mais la psychanalyse n'est pas forcément LA solution : "Elle est une des nombreuses solutions disponibles. Une thérapie plus courte peut très bien fonctionner aussi. Tout cela est à déterminer avec le praticien que l'on consultera", souligne Michel Botbol. 

Quoi qu'il en soit, là aussi, le simple fait de se poser des questions est très sain et prouve qu'on est sur la bonne voie : il y a de bonnes chances pour que l'on répète moins les erreurs des ascendants. "Et n'oubliez pas, le but n'est pas de devenir de parfaits parents, il paraît que ça empêche les enfants de mûrir. Non, le mieux est d'être de bons parents, tout simplement."

Sommaire