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ON EN PARLE
 
Janvier 2007

Infections nosocomiales : moins de risque à l'hôpital

Hier encore, des scandales sur les infections nosocomiales émaillaient la presse. Mais aujourd'hui, d'après l'INVS, les hôpitaux français sont plus sûrs. Comment expliquer une telle avancée ?
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On attrape moins de maladies à l'hôpital. C'est en ces termes un peu provocateurs que l'on pourrait résumer la dernière enquête conduite par l'INVS (Institut de Veille Sanitaire) sur les infections nosocomiales en France. En effet, ces infections contractées à l'hôpital ont légèrement diminué, à en croire les résultats préliminaires, publiés jeudi 18 janvier.

Les infections nosocomiales sont liées à la contamination par du matériel insuffisament stérilisé et des mesures d'hygiène mal respectées. Photo ©

La plus vaste enquête réalisée

L'enquête nationale, qui s'est déroulée en juin 2006, a concerné 2 337 établissements de santé publics et privés (95 % des lits d'hospitalisation) et 358 467 patients. L'objectif ? Mesurer sur un jour, la prévalence (la proportion) des infections nosocomiales.

Des résultats encourageants

Le jour de l'enquête, 17 820 patients étaient infectés pendant leur séjour à l'hôpital. Rapporté à l'ensemble des malades hospitalisés, cela représente une proportion de 5 %. Un chiffre qui place la France dans la limite basse des taux des pays européens. Comparé à la dernière enquête datant de 2001, les infections nosocomiales ont diminué de 4 %. Une baisse certes modérée, mais qui s'accompagne d'une nette réduction (-38 %) des infections à staphylocoques doré résistants à l'antibiotique de référence, la méthiciline. Un progrès notable quand on sait que ces bactéries font partie des trois premiers micro-organismes les plus fréquemment responsables d'infection.

Les sites les plus à risque

Les bactéries acquises à l'hôpital se nichent préférentiellmeent dans les reins (30%), les voies respiratoires hautes (15%), et le site opératoire (14%). La proportion de patients atteints est plus élevée dans les CHU (Centre Hospitalier Universitaire), les centres de lutte contre le cancer, et dans les services de réanimation, où le temps d'alitement est plus long. Les personnes âgées, très malades, avec un système immunitaire déprimé, opérées ou intubées (sonde urinaire, trachéotomie...) sont les plus exposées.

Un succès lié à une meilleure prévention

Les raisons de ces progrès ? Une grande mobilisation de la communauté hospitalière pour une meilleure politique de prévention. Et, leurs efforts se sont révélés payants. En effet, l'enquête 2006 montre que plus de la moitié des établissements ont progressé dans la prévention des infections nosocomiales. Et que la proportion des mal notés s'est réduite à 3% contre 6% auparavant. Pour autant, la surveillance doit rester de mise. Comme le rappelle l'INVS, "le maintien d'un haut niveau de prévention est essentiel car les infections nosocomiales concernent 1 patient hospitalisé sur 20".

Sources : Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales. Juin 2006. Résultats préliminaires. Janvier 2007. INVS.

En savoir plus : Site de l'INVS


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